Pendant deux semaines, le 10e Groupe de Systèmes de Communication et d’Information (10 Gp CIS) s’est déployé entre Marche-en-Famenne et Arlon pour son exercice biannuel. Une soixantaine de militaires belges ont pris part à ce TenEx, un entraînement grandeur nature conçu pour renforcer compétences techniques et tactiques.

« Le TenEx est un entraînement fonctionnel destiné à intégrer nos jeunes recrues au sein de leur peloton. Nous leur apprenons les techniques de combat, mais aussi à fournir rapidement des systèmes de communication et d’information à une unité en opération », explique le Major Alain Zandecki, en charge des opérations et de l’instruction au sein du 10e Groupe CIS.

Jumper c’est avancer

Au cœur de l’exercice, un principe central : le jump, qui est un déplacement progressif des unités suivant la ligne de front. Un premier détachement part en reconnaissance et sécurise un site, rejoint par une équipe plus large qui installe un poste de commandement temporaire.

« Le jump réalisé ici, de niveau brigade, peut accueillir deux à trois tentes », précise le major. Sergent Y ajoute : « On opère sur des terrains variés : forêts, champs ouverts… L’important c’est que tout fonctionne techniquement, tout en restant tactique. »

Camouflage contre les drones

« Pour cette édition du TenEx, nous voulions un exercice plus tactique que technique », explique le lieutenant-Colonel Petra De Meyer, chef de corps du 10e Groupe CIS. L’un des défis ? Échapper à la surveillance des drones opérés par le Bataillon de Chasseurs à Cheval.

« Ils ont survolé la zone mais nous étions camouflés. Un détachement spécialisé en guerre électronique tentait également de nous localiser via nos émissions électromagnétiques », précise le major. Une manière efficace d’entraîner deux unités simultanément.

Par-delà les frontières

Le 10e Groupe CIS ne s’entraîne pas uniquement en Belgique. Plusieurs de ses membres sont régulièrement envoyés en mission à l’étranger.

De retour d’un déploiement de près de cinq mois en Roumanie, le Sergent Y, en charge du  centre de communication, le Comcen,  confie : « Je suis responsable de tout ce qui touche à l’installation et au fonctionnement du centre. On gère le matériel, l’organisation, la logistique… C’est un peu comme un secrétariat de terrain. Il faut aussi coordonner l’équipe et veiller à ce que chacun ait ce dont il a besoin.  »

Cet été, un détachement du 10e Groupe CIS rejoindra un bataillon français, en Roumanie, dans le cadre du groupe tactique interarmes sous commandement OTAN. Plus tard dans l’année, un détachement sera également déployé en Lituanie.

Intéressé ?

« Je suis entré à la Défense en 2020. L’année suivante, j’ai suivi ma spécialisation à l’école CIS de Peutie avant d’intégrer le 10e Groupe CIS. Depuis tout petit, je voulais travailler avec les ordinateurs », confie le sergent.

Du volontaire à l’officier, les profils CIS sont nombreux, mais la mission reste la même : allier technologie, esprit d’équipe et action de terrain. Pour les curieux, toutes les offres sont à découvrir sur DEFENSIE Uw toekomst. Onze missie. | Defensie.

Pour en savoir plus sur le 10 Gp CIS : Beldefnews | Exercice Ten Ex : des drones pour communiquer.