8 mai : se souvenir pour rester libres

Ce 8 mai 2025 marque les 80 ans de la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe. Plus qu’une victoire militaire des Alliés contre le régime nazi, cette date symbolise le retour de la paix, de la liberté, et de l’espoir. À Bruxelles, la cérémonie organisée à la Colonne du Congrès vient raviver cette mémoire collective. Au-delà du rituel militaire, c’est le sens profond de cette journée qui interpelle : pourquoi, génération après génération continuons-nous à commémorer ce jour ?

 

Le 8 mai 1945 à 15 heures, les armes se taisent. L’Allemagne nazie a capitulé. Le conflit le plus meurtrier de l’histoire européenne s’achève, laissant derrière lui des millions de morts, des villes en ruines, des familles brisées et un continent à reconstruire. Ce jour-là marque la chute d’un régime fondé sur l’oppression, la terreur, et le rejet de l’humanité. La victoire militaire est aussi une victoire morale, celle des principes démocratiques, des droits de l’homme, et de la dignité humaine.

 

Un devoir de mémoire

 

Commémorer cette journée, c’est se rappeler que ces valeurs n’allaient pas de soi. Elles ont été conquises dans le sang et la souffrance. « Le 8 mai signifie plus qu’une simple commémoration, c’est aussi un symbole de l’amitié entre les peuples et des valeurs de liberté et de paix avec lesquelles nous construisons l’Europe d’aujourd’hui et de demain », a rappelé l’orateur de la cérémonie.

 

Prononcé devant le Représentant de Sa Majesté le Roi, les présidents de la Chambre et du Sénat, le Vice-chef de la Défense, le représentant du Bourgmestre, le Vice-gouverneur, plusieurs ambassadeurs ainsi que trois survivants de la guerre, ce discours s’inscrit dans une continuité où le passé éclaire les choix du présent.

 

Un héritage qui se transmet

 

Le survol symbolique d’un Spitfire, avion emblématique des alliés, aux côtés d’un F-16 moderne témoigne d’un lien fort entre les générations. L’un rappelle les combats du passé, l’autre incarne la vigilance du présent.

 

Alors que l’Europe fait face à de nouveaux défis géopolitiques, la mémoire du 8 mai reste un appel à défendre les valeurs démocratiques, se souvenir du coût de la guerre, et renouveler notre engagement pour la paix.

Camille Henry

Lucia Gaggero

Mathieu Duhembre