La Défense s’engage à explorer de nouvelles technologies avec « Innovation for Defence ». Ce programme encourage l’innovation dans six domaines clés : la mobilité, le commandement, le personnel, l’équipement, la robotique et les systèmes autonomes, ainsi que le soutien logistique.

Pour les pays membres de l’OTAN, il est crucial de maintenir leur avantage technologique et opérationnel. « Innovation for Defence », un consortium initié par la Défense en collaboration avec Verhaert, Hack Belgium Labs et Sopra Steria, promeut les initiatives innovantes en son sein et offre un soutien financier et logistique aux projets prometteurs.

L’importance de l’innovation

La nécessité d’innover dans le domaine de la défense est fondamental. Comme le souligne le major Koen Ceulemans, officier d’innovation pour la Composante Terre : « La technologie jour un rôle essentiel pour renforcer nos capacités, accroître notre efficacité et garantir un avantage stratégique. Par exemple, la surveillance avancée et l’intelligence artificielle nous aident à recueillir des renseignements, à réagir rapidement aux menaces et à protéger notre personnel de manière plus efficace. »

Cet engagement envers l’innovation n’est pas nouveau dans l’histoire de la Défense, « Dans les années 1980 et 1990, les C-130 belges ont livré de l’aide alimentaire en Afrique malgré des conditions d’atterrissage dangereuses en raison des conflits et de l’état des pistes. Pour surmonter ces défis, les chefs de chargement belges et les paras du peloton « ravitaillement par air » (RavAir) ont innové en larguant des sacs de riz et de céréales à très basse altitude. Ces sacs, renforcés et partiellement remplis pour éviter les explosions à l’impact, ont permis de livrer de milliers de tonnes d’aide alimentaire de manière sûre et efficace. »

Un drone sous-marin

Un autre exemple inspirant vient du domaine maritime. Le premier maître Chinook Poupaert, passionné de plongée, a entrepris la construction d’un drone sous-marin pendant la période Covid : « J’étais dans mon garage avec quelques tubes en PVC, du plexiglas, des moteurs et d’autres pièces et je me suis mis au défi d’en construire un système d’exploration des fonds marins. »

Quelques années et versions plus tard, le drone est fonctionnel et peut plonger jusqu’à 85 mètres. « Nous l’avons déjà essayé ici, dans la baie de Zeebruges, pour inspecter les piliers du dock », explique-t-il.

Le drone pourrait également être utile à d’autres unités pour des missions de surveillance maritime, de sécurité des infrastructures, d’exploration des fonds marins et de reconnaissance. « En trois ans, j’ai beaucoup appris : de la conception à l’impression 3D en passant par la programmation avec des composants comme Arduino et Raspberry Pi. »

L’innovation : plus qu’une ambition, une mission

Si vous aussi souhaitez protéger les réseaux militaires contre les menaces cybernétiques, exploiter l’intelligence artificielle ou l’informatique quantique ou collaborer avec l’industrie, le monde universitaire et d’autres institutions gouvernementales pour développer des solutions innovantes, visitez Home – Innovation for defence (inno4def.be).

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