Exercice Celtic Uprise 2024 : la coopération militaire franco-belge en action

Chaque année, l’exercice Celtic Uprise réunit forces terrestres belges et françaises dans le cadre du projet CaMo (développement d’une Capacité Motorisée) avec l’objectif d’améliorer l’interopérabilité entre les différentes unités. Du 7 au 16 octobre, plus de 1.200 militaires sont confrontés à des situations réalistes, sur des terrains civils en province de Luxembourg. Nouveauté : l’emploi du Dual Sim, une technologie avancée de simulation qui rend l’exercice encore plus immersif.

 

« Cet exercice renforce la coopération entre la Belgique et la France. Chaque année, la complexité augmente, en raison notamment de l’utilisation de terrains civils qui demandent de trouver des solutions innovantes. Cela apporte une réalité indispensable à l’entraînement », explique le Lieutenant-colonel Denis Collin, chef d’Etat-Major de la Brigade Motorisée.

 

La brigade joue un rôle clé dans l’exercice. Le 1/3 Lanciers de Marche-en-Famenne a formé le noyau du Groupement Tactique InterArmes (GTIA), accompagné de quelque 160 militaires français du 35ème Régiment d’Infanterie de Besançon, du 13ème Régiment du Génie et d’une équipe médicale du 19ème Régiment.

 

En face, en tant que force d’opposition (OPFOR), une compagnie du Bataillon des Chasseurs Ardennais et encore une unité de la Brigade Motorisée belge. Plusieurs unités d’appui sont aussi présentes, comme le Bataillon de Chasseurs à Cheval (ISTAR), le 4ème Bataillon du Génie, le 4ème Groupe CIS (communication) et le 23ème Bataillon Médical.

 

Le pont de la rivière Ourthe

 

Les troupes sont d’abord parties de Marche-en-Famenne en direction de l’aéroport militaire de Saint-Hubert. Le lendemain, elles sont parvenues à franchir l’Ourthe à Jenneville (Libramont) grâce au Système de Pose Rapide de Travures (SPRaT). Ce système français permet de poser un pont en 10 minutes pour faire passer des véhicules blindés.

 

« Le SPRaT permet de poser rapidement un pont capable de supporter des chars sur une brèche de 24 mètres. Ce pont à lui seul pèse 14 tonnes », explique le Sergent-chef Matthieu (France), responsable du détachement SPRaT.

 

« L’objectif est d’être en mesure de traverser une rivière après la destruction des ponts civils », explique le Lieutenant Dubuisson du 4ème Bataillon du Génie.

 

Une technologie de simulation innovante

 

Pour la première fois, cette édition recourt au système Dual Sim, une technologie de simulation avancée. Fixé sur les casques, les armes et les véhicules, un système de capteurs et d’émetteurs permet de détecter, en temps réel, si un militaire est touché ou de mesurer l’attrition (en hommes et matériels), mais aussi, par la suite, d’effectuer un débriefing complet des actions menées avec les différents intervenants (After Action Review). Une montre connectée indique la blessure ou si le militaire est hors de combat.

 

Le Lieutenant Dubuisson témoigne : « C’est l’une des premières fois que nous utilisons ce genre de matériel. Cela rend l’exercice plus concret et ajoute un niveau de sérieux supplémentaire. Cette technologie nous permet de simuler les dangers d’une guerre conventionnelle de manière réaliste, ce qui est difficile à recréer autrement. »

 

Focus sur la Brigade Motorisée

 

Force importante de l’armée belge, la Brigade Motorisée est composée de cinq bataillons de combat et de huit unités d’appui spécialisées. Elle est équipée de véhicules blindés, tels que le Piranha et le Dingo.

 

Les bataillons de combat sont :

 

  • Chasseurs Ardennais (Marche-en-Famenne)
  • 1/3 Lanciers (Marche-en-Famenne)
  • 12/13 de Ligne (Spa)
  • Libération/5 de Ligne (Bourg-Léopold)
  • Carabiniers Prince Baudouin – Grenadiers 1C/1Gr (Bourg-Léopold & Lombardsijde).

 

L’appui au combat est assuré par huit unités spécialisées, qui garantissent l’interopérabilité au sein de la Brigade et avec les partenaires internationaux :

 

  • le Bataillon de Chasseurs à Cheval, chargé de la reconnaissance et la surveillance (Heverlee)
  • le Bataillon d’Artillerie (Brasschaat et Lombardsijde)
  • deux Bataillons du Génie : le 4ème (Amay) et le 11ème (Burcht)
  • deux Groupes de Communication et Systèmes d’Information (CIS) : le 4 Gp CIS (Marche-en-Famenne) et le 10 Gp CIS (Bourg-Léopold)
  • deux Bataillons logistiques : le 4ème (Marche-en-Famenne) et le 18ème (Bourg-Léopold).

 

 

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Yuki Willems

Lucia Gaggero & Jérusalem Destercke-Hock