Fin du premier stage du Service Volontaire d’Utilité Collective
Au terme de six mois de formation, les premiers jeunes du Service Volontaire d’Utilité Collective (UCN) ont reçu leurs certificats le vendredi 4 octobre. Leur fin de session s’est déroulée au Bataillon 12/13ème de Ligne, à Spa, où ils ont pris part à d’ultimes activités de cohésion.
L’UCN favorise la réintégration socio-professionnelle des jeunes au sein de notre société selon deux axes : l’acquisition de soft skills, des compétences socio-comportementales dispensées par la Défense, et l’acquisition de hard skills. Ces compétences professionnelles sont dispensées par des partenaires privés dans le cadre du projet Reboot4You.
Lancée en avril dernier à Arlon, la première édition de l’UCN réunit 33 participants dont vous pouvez découvrir le parcours structuré ici.
Un tremplin vers l’avenir
Ce programme vise un impact significatif sur le développement personnel et le quotidien des jeunes participants au profit de la société entière.
« Je m’investis beaucoup plus et me lève tous les matins avec plaisir pour aller travailler », témoigne Mathieu, qui a suivi le stage d’aide-cuisinier à Tournai et a été engagé avec un contrat Rosetta.
Salvatore, à présent candidat militaire, ajoute : « J’ai évolué mentalement et physiquement. J’ai appris à réaliser des tâches manuelles que je ne pensais pas être capable de faire auparavant. » Axelle, également engagée comme Rosetta ouvrière polyvalente à Tournai, a constaté une amélioration dans ses interactions avec les autres et une plus grande facilité d’adaptation au changement.
Rythme de vie et objectif
La coach Jaz note que les jeunes ont désormais un rythme de vie structuré et un objectif clair. Ils affichent une confiance accrue, prennent davantage d’initiatives, se surpassent, assument davantage leurs responsabilités.
« Ils prennent conscience de leurs qualités et compétences. Certains rencontrent des difficultés d’apprentissage, comme la dyscalculie ou la dyslexie, mais tous ont réussi à terminer leur formation et à obtenir leur certificat, grâce à leur motivation et leur détermination », conclut-elle.
Evolution personnelle
Le Major Van Eylen, pilote du projet, souligne l’évolution personnelle des jeunes participants. « Ils peuvent envisager l’avenir avec de nouvelles perspectives. C’est une opportunité de retrouver des repères pour ceux qui n’ont pas eu la chance d’en avoir durant leur enfance. »
L’UCN a ainsi totalement redéfini le parcours de vie de ces jeunes en leur offrant de nouvelles compétences, des opportunités professionnelles, un développement personnel et une communauté. Il profite non seulement aux jeunes, mais aussi à l’ensemble de la société en formant des jeunes qualifiés et engagés, capables de répondre aux besoins actuels du marché de l’emploi.
Résultats
Parmi les 24 jeunes ayant obtenu leur certificat à la fin de ce parcours, 17 d’entre eux disposent déjà d’une opportunité concrète. Plusieurs ont décroché un contrat Rosetta à la Défense, deux jeunes vont devenir militaires, d’autres ont trouvé un emploi dans le civil, un autre poursuit ses études…
Un taux de réussite encourageant pour l’avenir, selon le Lieutenant-général Thierry Esser, directeur général des Ressources humaines : « Nous devons surtout exprimer une fierté d’avoir pu mener à bout le premier Service d’Utilité Collective. Lorsque vous prenez d’autres projets d’insertion de jeunes dans le marché de l’emploi, il n’y a aucun autre projet en Belgique qui obtient ce taux de réussite » affirme-t-il.
Bien qu’un suivi régulier des jeunes ne soit plus assuré après le programme, les coachs leur ont confié une mission spécifique : le 14 février 2025, chacun devra envoyer un message pour informer de son activité, qu’il s’agisse d’un emploi, d’une formation, ou même de l’absence d’activité.
Eveil des vocations et diminution de l’attrition
Le Lieutenant-général Thierry Esser est convaincu que des initiatives telles que l’UCN et Reboot4You favorisent l’éveil des vocations chez les jeunes et les aident à comprendre dans quoi ils s’engagent.
C’est d’ailleurs le cas de Samuel, aide-mécanicien, qui souhaitait découvrir le milieu militaire afin d’éventuellement s’y engager. « Je voulais acquérir davantage de connaissances et m’assurer que c’était vraiment la voie que je souhaitais emprunter », déclare Samuel.
Seconde édition dès le 14 octobre
Après le succès de cette première édition, le programme se poursuit avec le lancement de la seconde édition, ce 14 octobre à Bruxelles, Anvers et dans le Limbourg. Le programme vise à étendre son impact, en touchant un plus grand nombre de jeunes et en élargissant le nombre de formations.