La Défense présente les opérations 2023 ciblées sur la sécurité collective et la dissuasion

Ce mercredi 14 décembre 2022 à son Quartier Général d’Evere, la Défense a présenté lors d’un point presse un aperçu de ses opérations prévues en 2023. Une attention particulière a été accordée à l’importance de la défense collective et de la dissuasion dans le contexte de la crise ukrainienne.

 

Après l’invasion de la Russie en Ukraine, la Défense a dû évaluer et ajuster à un rythme rapide ses contributions opérationnelles prévues cette année, à la suite de quoi des militaires belges ont été rapidement déployés sur de nouveaux théâtres opérationnels sur le flanc Est de l’Europe.

 

La défense et la dissuasion collectives et les opérations au sein de l’alliance de l’OTAN constituent donc une partie importante du plan ‘Opérations 2023’, qui a été présenté à la presse par la ministre de la Défense Ludivine Dedonder, le général-major Vincent Descheemaeker et le colonel Jan Maenhoudt, respectivement chef et responsable du planning du département d’Etat-major Opérations et Entraînement (Ops&Training).

 

Les opérations en lien avec l’OTAN

 

Dans le contexte du renforcement de l’OTAN sur le flanc oriental, la Défense continuera l’année prochaine d’être étroitement associée à diverses missions de l’OTAN. Ainsi, en 2023, la Défense participera au ‘Collective Defence Battle Group’ français (CD BG) en Roumanie. Un ‘Combined Arms Tactical Sub Group’ (CATSG), composé d’environ 240 militaires belges, sera déployé à partir de juillet 2023 pour une période d’un an. En outre, la Défense continue également de fournir un soutien au Battle Group allemandenhanced Forward Presence’ (eFP) en Lituanie, par le biais d’un détachement de la Composante Terre.

 

Nos F-16 contribueront également à nouveau l’année prochaine aux missions de ‘Baltic Air Policing’ en Lituanie et à l’’enhanced Vigilance Activities’ (eVA) en Estonie, afin de protéger l’espace aérien de la Baltique, d’une part, et de renforcer la présence sur le flanc oriental, d’autre part. L’eFP et l’eVA font toutes deux parties de la ‘NATO Response Force’, une force de réaction rapide de l’OTAN.

 

Comme en 2022, la Marine apportera à nouveau son soutien en 2023, entre autres, au ‘Standing NATO Mine Counter-Measures Group’ (SNMCMG) en mer baltique. Le but de cette mission est de rechercher et de détruire les engins explosifs.

 

Poursuite des missions d’appui et de formation

 

La poursuite des opérations internationales de soutien, de formation et de gestion de crise restera également à l’ordre du jour en 2023. Par exemple, la Défense continuera de contribuer aux missions de l’UE, comme la Mission Européenne de Soutien Militaire (EUMAM UKR) dans le contexte du soutien à l’Ukraine, et aux missions de l’ONU, comme la ‘United Nations Multidimensional Integrated Stabilization Mission’ (MINUSMA) au Mali. L’un des engagements bilatéraux importants reste la mission de formation ‘Opération New Nero’ (ONN) au Niger, où les militaires belges soutiennent opérationnellement l’armée locale.

 

Une aide nationale (in)visible

 

Bien entendu, la Défense continuera à mener activement ses tâches essentielles en Belgique en 2023, telles que l’intervention en cas de catastrophe ou d’incident majeur. Cela se fait sous l’appellation ‘’Aide à la nation’. Ces dernières années, par exemple, la Défense a été présente de façon visible pendant la crise de la COVID et après les inondations à Liège, mais aussi moins visible avec son hôpital militaire, son Service de Déminage et de Destruction des Engins Explosifs (SEDEE), ses hélicoptères de recherche et de sauvetage sur la côte et les interventions aériennes de la ‘Quick Reaction Alert’ au-dessus de la zone BENELUX. A tout moment de la journée, le personnel de la Défense est prêt pour assurer la sécurité de tous les Belges.

 

‟Dans ce contexte, la Défense a rendu opérationnelle, en début d’année, une compagnie de protection sur le territoire national, appelée «PROTER»” explique la Ministre Dedonder . ‟Cette compagnie est prête en tant que capacité d’intervention rapide, en coordination avec les Commandements militaires de Province, les autorités civiles et la Police. Les unités participant à ce rôle sont constituées a priori d’infanterie légère pour les premières réactions, mais peuvent être complétées rapidement, selon le besoin, par des moyens de soutien plus spécifiques”.

 

Plus prête que jamais

 

Ces dernières années, entre 450 et 570 militaires en moyenne ont été déployés dans des opérations à l’étranger. D’ici la fin de l’année prochaine, ce nombre passera à près d’un millier de militaires. Le nombre de cours de formation en Belgique et à l’étranger sera également considérablement augmenté. L’année prochaine, jusqu’à 10 000 militaires par mois seront en service intensif ou en formation.

 

En bref, en 2023 la Défense continuera à travailler jour et nuit pour la sécurité en Belgique et à l’étranger, lors d’opérations nationales et internationales, dans le cadre de l’UE, de l’OTAN et de l’ONU.

Wilge Decraene

Rosalie Schallon