Retour de la frégate Léopold I d’une période d’exercices OTAN  

Ce 11 novembre, la frégate Léopold I revient après presque deux mois d’engagement au sein du Standing Naval Maritime Group 1, l’escadre permanente de l’OTAN. Le SNMG1 est un groupe maritime multinational composé de navires de divers pays de l’OTAN. Les navires et hélicoptères embarqués sont à la disposition permanente de l’OTAN et peuvent être engagés immédiatement. En outre, ils participent à divers exercices visant à améliorer la coopération et à démontrer leur capacité de déploiement.

 

L’équipage fut mis en quarantaine le 4 septembre dernier et tout le monde rejoignait le navire le 18 après un examen médical et un test COVID. La préparation à bord commençait ensuite dans les conditions de sécurité liées à cette pandémie. Elle fut achevée le 25 septembre par l’embarquement de l’hélicoptère NFH.

 

Les autres navires de l’escadre permanente, le navire amiral portugais Corte Real ainsi que le navire canadien Toronto se sont rendus dans le port de Zeebruges au moment où le Léopold I rejoignait le groupe.

 

La première semaine, l’accent était mis sur l’intégration au sein du dispositif et la participation à l’exercice OTAN Brilliant Jump 20. Il se clôturait par une escale logistique à Glasgow, où l’équipage était naturellement confiné à bord en raison de la menace COVID.

 

Après ce bref séjour au port, le SNMG1 participait à l’exercice international Joint Warrior 20-2 dans l’extrême nord de l’Écosse. Au cours de cet exercice, la frégate de défense aérienne néerlandaise Evertsen ainsi que la frégate française Premier Maître L’Her renforçaient l’escadre de l’OTAN. Le SNMG1, flanqué d’une task force canadienne, faisait office d’adversaire pour la mise en condition du Carrier Strike Group britannique rassemblé autour du HMS Queen Elizabeth.

 

Après cet exercice, le SNMG1 fut chargé de surveiller un certain nombre de frégates russes lors de leur passage en mer du Nord. Cette mission démontre la rapidité avec laquelle la task force peut passer d’un exercice à une mission réelle.

 

Il y eut ensuite une visite du port anglais de Plymouth, prolongée en raison d’une panne technique et de mauvaises conditions météorologiques dans le golfe de Gascogne. Afin d’offrir un peu de détente à l’équipage, des excursions cyclistes ainsi que des randonnées furent organisées, loin du « monde habité ». Comme les membres de l’équipage ne présentaient aucun symptôme COVID depuis plus d’un mois et que tous les tests étaient négatifs, il était également possible de se déplacer librement entre les divers navires.

 

Après la visite du port, le Léopold I, accompagné par les autres navires du groupe, participaient à l’exercice Orca dans le golfe de Gascogne. Un véritable défi en automne car la mer est parfois très agitée. L’exercice combinait défense aérienne, lutte anti-sous-marine et guerre de surface. Outre plusieurs avions et deux sous-marins, des navires français, polonais, espagnols et allemands y prirent part.

 

L’exercice comprenait également une escale d’une journée à Brest afin de ravitailler en nourriture et carburant. Celle-ci était principalement destinée aux autres navires car le programme ultérieur du Léopold I consistait en un entraînement au large des côtes belges et néerlandaises avant un retour vers Zeebruges, non sans avoir salué le SNMG1 qui poursuivait sa route vers la Norvège.

 

Ce 11 novembre, le Léopold I est rentré à Zeebruges mais il retournera à Den Helder la semaine prochaine pour y subir un entretien planifié.

Inge Van Mieghem

F930 Léopold I