Steadfast Dart : au cœur de la communication de l’OTAN

Steadfast Dart, le plus grand exercice de l’OTAN de l’année permet de tester  pour la première fois la nouvelle Force de réaction alliée (ARF). Cette unité doit être capable d’intervenir rapidement en cas de crise sur le territoire. Avec mes collègues du Service de communication de la Défense, la DG StratCom, je couvre depuis la Roumanie cet exercice impressionnant. Caméra, appareil photo et bic à la main, nous suivons les fantassins britanniques qui prennent d’assaut les tranchées dans le but de capturer l’histoire qui se cache derrière l’action.

 

Fire in the hole ! retentit trois fois sur le réseau radio, suivi d’une explosion assourdissante. « Les barbelés sont dégagés, en avant ! » Depuis une distance sécurisée, j’observe les fantassins britanniques s’élancer à l’assaut des tranchées. Ils avancent avec détermination, sécurisant une position après l’autre. Mes collègues Ramzy et Adrien les suivent de près – sans armes, mais équipés d’un outil tout aussi puissant : leur caméra.

 

NATO Media Information Center

 

En Belgique, notre mission consiste principalement à produire des reportages pour Beldefnews, le site d’information de la Défense, et du contenu pour nos réseaux sociaux. Mais en Roumanie, l’échelle est bien plus grande. Répartis sur l’ensemble du terrain d’exercice, nous travaillons en étroite collaboration au sein du Centre d’information des médias de l’OTAN (NMIC).

 

L’atmosphère y est celle d’une véritable rédaction internationale, où des experts de différents pays se réunissent pour donner une image fidèle de l’exercice.

 

Storytelling

 

Adrien, le photographe, me montre avec fierté ses derniers clichés pris dans les tranchées. « J’aime raconter des histoires à travers mes photos. Travailler dans un environnement international m’apporte beaucoup et me permet d’affiner mon éthique professionnelle. »

 

« C’est une expérience unique pour moi », ajoute le caméraman Ramzy, en soufflant un nuage de poussière de son appareil. « J’étais littéralement au coude à coude avec des soldats en armes. C’est une première pour moi dans ce métier. Non seulement c’est une occasion exceptionnelle de capturer des images hors du commun, mais c’est aussi une opportunité idéale de perfectionner mon anglais, la langue de travail de l’OTAN. »

 

Pendant ce temps, notre experte en médias sociaux, Aude, jongle avec la création de vidéos courtes et percutantes pour Instagram et d’autres plateformes. « Avant d’aller sur le terrain, nous discutons de notre angle d’approche ; cela rend le montage beaucoup plus simple par la suite. »

 

Pour elle, cette expérience est une véritable source d’inspiration qu’elle pourra exploiter en Belgique : « Chaque jour ici est une occasion d’apprendre. J’espère bientôt inspirer mes collègues avec les nouvelles approches que nous expérimentons sur le terrain. »

 

« Fiable et factuel »

 

Lorsque je rencontre Carl, l’officier britannique chargé des affaires publiques et responsable du NMIC, il insiste immédiatement sur l’importance du travail en équipe : « Réunir des nationalités et des expertises variées est essentiel. » Il souligne également la mission fondamentale de la communication : « L’OTAN doit s’appuyer sur des informations rigoureuses et vérifiables. Contrairement à nos adversaires, qui peuvent choisir de manipuler les faits, notre rôle au NMIC est d’assurer une communication fiable et factuelle. »

 

Participer à un exercice d’une telle envergure est une opportunité unique d’évoluer au plus haut niveau. Aujourd’hui, plus que jamais, je suis convaincu qu’une caméra et une histoire bien racontée peuvent parfois être aussi puissantes qu’une arme.

Rein Van den Bergh

Adrien Muylaert, Heiko Mueller, Olivier Le Comte