Ce jeudi 17 septembre 2020, le Chef de la Défense, l’Amiral Hofman, arrivait à bord d’un hélicoptère A109 au camp d’Elsenborn. Sa visite a débuté par une série de briefings sur la situation du camp, l’intégration de l’outsourcing de ses services mais aussi sur le déroulement de la formation militaire des élèves de première année de l’ERM. L’Amiral s’est ensuite porté à la rencontre des jeunes élèves candidats sur le terrain.

Actuellement, 183 élèves sont déployés à Elsenborn. Cette promotion 2020 se distingue par son jeune âge moyen, 18 ans et 5 mois, ainsi que par un taux de 28 % de femmes – et surtout, par la participation de la princesse Elisabeth. La durée du camp de formation initiale est raccourcie de 2 semaines pour raison de covid et se déroulera sur 4 semaines.

Cette première période de camp est consacrée à l’instruction militaire élémentaire. Au cours de celle-ci, les candidats ont troqué le blue-jean pour un treillis militaire et sont instruits aux connaissances élémentaires de tout militaire ainsi qu’au comportement attendu lorsqu’on porte l’uniforme.

Le camp d’Elsenborn version 2020

Le camp d’Elsenborn présente plusieurs intérêts : un spectre d’activités d’entraînement très étendu ainsi qu’une qualité de service inédite à la Défense suite au contrat de gestion du camp attribué à la société Sodexo.

“Le camp est certainement le plus attractif du territoire”, s’enorgueillit le commandant militaire du camp le major Thunus. En 2019, 40 000 tireurs se sont alignés sur les stands de tir. L’attractivité du camp s’étend au-delà de la frontière, les armées luxembourgeoises et néerlandaises viennent s’y entraîner.

“La haute fréquentation du camp en 2019, s’explique par la fermeture temporaire du camp Lagland (Arlon) dû à la peste porcine, mais aussi parce que les unités clientes ne sont plus contraintes à fournir du personnel attaché au fonctionnement du camp lorsqu’elles viennent s’entraîner”, poursuit le major Thunus.

L’externalisation des services (outsourcing) présente plusieurs points positifs mis en avant lors de la visite du Chef de la Défense. L’outsourcing a permis la pérennité du camp qui, sans ce contrat de gestion, n’aurait pu être maintenu. L’implication d’une entreprise privée a vu l’apparition de nouveaux services au profit des unités qui s’entraînent.

La firme a présenté quelques chiffres de son activité : une consommation énergétique est réduite de 30 %, un nombre de réservations en hausse de 64 % ainsi que 65 % de cibles motorisées supplémentaires. La firme a également souligné que 83 % de son personnel sont des emplois locaux.

Désormais, le personnel militaire du camp s’élève à 30 personnes et 6 postes supplémentaires restent vacants. Les fonctions militaires prennent en charge la gestion de la sécurité des stands de tir et du camp. Le commandant du camp a attiré l’attention du chef de la Défense sur l’âge moyen de son personnel : 51 ans. Un paramètre qu’il faudra garder à l’œil pour maintenir le service de sécurité et conserver le savoir-faire.