Première réunion conjointe de l’UE entre cyber-ambassadeurs et cybercommandeurs
Une première réunion s’est tenue le mercredi 17 janvier, dans le cadre de la présidence belge du Conseil de l’Union européenne, entre les cybercommandeurs et les ambassadeurs cyber de l’UE. Au menu des discussions, la cyberdiplomatie et la cyberdéfense, la gestion de la désinformation ainsi que le renforcement de la coopération européenne en matière de cybersécurité. Une réunion organisée en étroite collaboration avec le Cyber Command de la Défense et ses partenaires fédéraux.
Une soixantaine de membres de divers instituts cyber de l’Union européenne ont discuté des problèmes brûlants et des défis actuels dans le domaine cyber au Palais d’Egmont, à Bruxelles.
La présidence belge a accueilli cet échange d’idées innovantes. Toutes sortes de thèmes liés au monde cyber européen ont été passés à la loupe, tant sur le plan diplomatique que militaire, de manière à favoriser une collaboration plus étroite.
Le « format Egmont »
Ce nouveau format de réunion conjointe a pris le nom d’Egmont, en référence au Palais où elle s’est déroulée. C’est la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, qui a inauguré la cérémonie : « La présidence belge a souhaité inaugurer ces sessions conjointes dans ce ‘format Egmont’ spécifique, à savoir entre les cybercommandeurs et les cyber-ambassadeurs, de manière à stimuler les échanges de connaissances et à renforcer la voix de la Belgique comme de l’Europe sur la scène diplomatique internationale. La cyberdiplomatie est en effet un outil crucial pour fournir une réponse européenne aux cyberattaques. »
Boussole stratégique
Tout au long de la journée ont été discutés, au niveau européen, les défis et les progrès de la mise en œuvre de la politique de cyberdéfense de l’UE et de la cyberdiplomatie, comme mentionnés dans le plan d’action « Boussole stratégique pour la sécurité et la défense » du Conseil de l’UE. L’action, la protection, l’investissement et le travail en partenariat constituent les quatre piliers de cette boussole. La Défense contribue à chacun de ces aspects.
La ministre s’est adressée aux cybercommandeurs et cyber-ambassadeurs : « Je compte sur vous tous pour continuer à travailler sur les ambitions de l’Europe en matière de cyberdéfense. Ce n’est plus simplement une question militaire, mais aussi un enjeu important dans la société. Ainsi, nous continuons à renforcer la résilience européenne pour protéger nos démocraties contre la désinformation et les cyberattaques potentielles. »
Engagement des jeunes
En matière de protection et de renseignement, la Défense belge a déjà déployé des efforts considérables pour renforcer ses capacités, notamment avec la création du Cyber Command en octobre 2022, qui évolue vers une cinquième composante à part entière de la Défense.
La Défense a également lancé récemment des projets pilotes en collaboration avec divers partenaires dans le domaine cyber, tels que les associations Molengeek et BeCode, qui proposent des formations en cybersécurité. Les jeunes de moins de 26 ans, éligibles à un contrat Rosetta, bénéficient d’une formation de base de sept mois en cybersécurité par le biais de ces organisations. En cas de réussite, ils pourraient être sélectionnés pour travailler pour le Cyber Command, que ce soit dans différentes fonctions au sein du Centre des opérations de cybersécurité (CSOC) ou en tant qu’analyste junior. Il s’agit d’un projet inclusif où l’origine et le milieu social jouent un rôle mineur.
La Défense travaille également sur un concept novateur de cyberdéfense de réserve : la Joint Cyber Defence Resilience Force, qui établit des ponts entre la Défense et le monde des affaires.
Toutes ces initiatives contribuent au renforcement de la cybersécurité en Belgique et au sein de l’UE.