Exercice international K9 à Bourg-Léopold : « Renforcer la coopération au sein de l’OTAN »

Du 22 au 26 avril, Bourg-Léopold a été le théâtre d’un exercice international K9. Des chiens et leurs maîtres issus de sept pays de l’OTAN se sont regroupés pour améliorer leurs compétences tout en renforçant la coopération entre alliés. « Tout se passe beaucoup plus facilement à l’étranger quand on se connaît déjà », explique Kristof, chef de l’équipe K9 de la Police Militaire.

 

Leurs compagnons à quatre pattes à leurs côtés, les maîtres marchent à tour de rôle en s’inclinant vers l’hélicoptère. Le moteur se met à rugir et les pales à tourner. En guise d’exercice final, ils montent à bord pour un court vol. Les chiens sont sur le qui-vive, tout comme leurs maîtres. Ils sont concentrés sur l’accomplissement de leur mission commune.

 

15 chiens

 

Durant une semaine, 25 participants et 15 chiens issus de Belgique, France, Allemagne, Pologne, République tchèque, Suisse et des États-Unis ont relevé divers défis, sous la direction de la Police Militaire belge et avec le soutien de l’Unité Cynologique Interforces de la Défense (UCI), du 1er Wing Tactique, de la Police fédérale et de la police d’Anvers.

 

Contrôle vétérinaire, ateliers consacrés aux capacités des différents chiens, « canicross », course d’obstacles,… Et puis, jeudi, le clou du spectacle : l’exercice en hélicoptère.

 

S’entraîner pour les théâtres d’opérations

 

« L’idée est de pouvoir également transporter le chien sur les théâtres d’opérations ou même de le déployer dans des scénarios tactiques. Il est donc important d’habituer le chien au transport par hélicoptère », explique Kristof de la Police Militaire. « Après le décollage, le chien doit être en mesure de faire ce pour quoi il a été dressé. »

 

Et un hélicoptère, c’est impressionnant, affirme Sébastien, instructeur au Centre National d’Instruction Cynophile de la Gendarmerie française. Il fait équipe avec Saga, un petit berger malinois de deux ans, spécialisé dans la détection de stupéfiants, d’armes, de balles et de munitions.

 

« C’est grand, ça fait du bruit et il y a beaucoup de vent. Nous devons également apprendre à travailler avec le chien en combinaison avec l’hélicoptère. Ce n’est pas forcément quelque chose de très facile. Il faut donc vraiment de la répétition pour acquérir les bons réflexes et partir sereinement en mission », souligne-t-il.

 

Coopération au sein de l’OTAN

 

Outre l’entraînement des compétences, l’exercice a permis aux participants de partager leurs connaissances dans de multiples domaines : tactiques, techniques, procédures, aspects médicaux, dressage,… Ils ont également exploré les meilleures façons de collaborer dans des situations opérationnelles.

 

« Pour les différents pays participants, cet exercice constitue une excellente occasion d’envoyer leurs équipes militaires de chiens de travail, avec les maîtres et les responsables, de manière à collaborer et nouer des relations au sein de la communauté », estime le sergent-major des États-Unis Viridiana Lavalle, Military Working Dog Program Manager et présidente du groupe de travail K9 de l’OTAN, récemment mis en place. Depuis l’année dernière, ce panel d’experts se penche sur les politiques et les programmes relatifs aux chiens de travail militaires au sein de l’OTAN. « Parce que si nous sommes déployés, nous le serons ensemble et nous combattrons côte à côte. »

 

Kristof est d’accord : « Nous constatons que tout se passe beaucoup plus facilement à l’étranger lorsque nous nous connaissons déjà. A l’heure actuelle, c’est très important. »

Wilge Decraene

Adrien Muylaert

Mathieu Duhembre