Avec CAESAR, la modernisation du Bataillon d’Artillerie
Dans le cadre du projet visant à moderniser la capacité motorisée (CaMo) de la Composante Terre, la Belgique se prépare à une véritable renaissance de son artillerie pour répondre aux nouveaux défis géopolitiques et opérationnels. Ce mercredi, une démonstration des nouveaux véhicules CAESAR et Griffon a eu lieu, à Brasschaat, sous l’œil avisé du Vice-chef de la Défense, le Lieutenant-général Vansina, accompagné d’une délégation de généraux et colonels tant belges que français.
La Défense prévoit une augmentation significative de sa force d’artillerie. « À terme, pas moins de 450 véhicules, répartis dans diverses batteries regroupant 1.400 membres, feront partie du Bataillon d’Artillerie », annonce le Général-major Baugnée, Chef de la Composante Terre. Actuellement, ce sont les CAESAR qui attirent toute l’attention. Leur arrivée est prévue pour 2027.
Une modernisation impressionnante
« Aujourd’hui, nos systèmes d’armes de 105 mm et 120 mm sont performants, mais nous tenons à améliorer la mobilité de notre artillerie, augmenter les portées et renforcer l’appui-feu pour les unités qui en ont besoin », souligne le Lieutenant-colonel Verstraelen, Chef de corps du Bataillon d’Artillerie.
Le début d’une nouvelle ère pour l’artillerie belge est lancé, avec comme objectif à court terme, trois batteries équipées de véhicules CAESAR (dès 2027) et deux batteries de MEPAC (les Griffon munis d’un 120 mm), planifiés pour 2028. La création d’une batterie anti-aérienne est également au programme.
En 2035, un deuxième Bataillon d’Artillerie verra également le jour dans la partie Sud du pays. « Nous sommes actuellement répartis sur deux sites : Brasschaat et Lombardsijde. À partir de l’année prochaine, nous prévoyons d’ouvrir une troisième antenne, francophone, à Marche-en-Famenne. Ainsi, notre unité deviendra bilingue », explique le Lieutenant-colonel Verstraelen. Dès l’été 2025, un centre de formation s’ouvrira à Marche-en-Famenne.
6 coups par minute
Le CAESAR, véritable joyau de l’artillerie moderne, est au cœur de cette modernité. Avec ses 24 exemplaires opérationnels prévus pour 2027, la Composante Terre a investi dans une puissance de feu et une mobilité exceptionnelles. Le CAESAR peut tirer 6 coups par minute, et son canon de 155 mm dispose d’une portée de 40 km. Cette capacité permet de préparer le terrain, de neutraliser les menaces et d’engager des cibles avec une précision redoutable.
Différents types de Griffon sont également mis à l’honneur. Un militaire français explique : « Le Griffon VOA se positionne à l’avant de l’artillerie. Nous récoltons les données pour aider le CAESAR à cibler efficacement l’ennemi. »
Artillerie, un job varié
« J’ai toujours voulu travailler à la Défense », raconte un jeune militaire de Brasschaat, chapeauté du béret bleu nuit d’artillerie. « Je suis militaire depuis un peu plus d’un an. Après une formation en systèmes de communication (CIS) à Peutie, je travaille à Brasschaat sur le réseau de communication du Bataillon d’Artillerie. J’ai eu la chance de participer à des exercices et j’espère pouvoir acquérir encore plus d’expérience avec les nouveaux véhicules. »
« Un jeune, chez nous, a un travail très varié : il est actif sur le terrain, sportif, conduit un travail à la fois tactique et technique avec une arme d’artillerie. Il tire en effet sur des cibles qu’il ne voit pas lui-même », complète le Lieutenant-colonel Verstraelen.
Tous ces développements promettent donc de nouvelles expériences et de nouvelles missions. Si vous êtes intéressé par une carrière pleine de découvertes, n’hésitez pas à vous renseigner sur : www.mil.be.