Dans les airs, sur mer et sous l’eau : des drones, des drones, des drones

Du 9 au 27 septembre 2024, la Marine a participé, au Portugal, à un exercice international permettant de tester les derniers systèmes maritimes sans pilote pour effectuer des missions critiques : drones opérant dans les airs, sur et sous l’eau. Pour la Belgique, REPMUS24 a fourni l’occasion de travailler tant avec des partenaires de l’OTAN qu’avec des entreprises technologiques de premier plan, tout en jetant un regard sur l’avenir des opérations maritimes.

 

REPMUS n’est pas un exercice ordinaire. Il s’agit d’une collaboration annuelle entre les pays de l’OTAN, des scientifiques et des entreprises qui se réunissent pour tester des technologies révolutionnaires. Cette année encore, tout tournait autour des systèmes sans pilote, tels que les drones et les navires autonomes capables, par exemple, de détecter des mines, de lutter contre le trafic de drogue ou encore d’effectuer des missions de sauvetage. Quelque 26 forces navales et plus de 30 institutions et entreprises scientifiques ont ainsi participé à cette édition 2024.

 

L’équipe Very Shallow Water de la Belgique

 

Avec l’équipe Very Shallow Water, spécialisée dans la détection de mines en eaux peu profondes, la Belgique a joué un rôle actif. René, Brecht et Pieter-Jan ont utilisé leur drone sous-marin pour rechercher des objets cachés sur le fond marin. Pieter-Jan explique : « Nous commençons par une recherche pour détecter les objets. L’équipe sélectionne ensuite ceux qui méritent d’être étudiés plus en détail. Lorsqu’un objet semble intéressant, des drones équipés d’une caméra ou des plongeurs viennent l’observer de plus près. »

 

L’équipe Very Shallow Water a également testé de nouvelles technologies capables de renforcer les performances de son drone sous-marin : « Cette technologie nous permet de travailler beaucoup plus rapidement et avec davantage de précision. Là où il nous fallait des heures pour mener des recherches manuelles, quelques systèmes intelligents font le travail à présent », explique Pieter-Jan avec enthousiasme.

 

Technologies d’avenir

 

Un exercice aussi innovant que celui-ci est idéal pour observer et travailler en réseau, afin de préparer au mieux l’avenir. Le Commandant Walter Verstrepen, chef de la délégation belge, se montre optimiste : « Nous avons obtenu d’excellents résultats ici. On peut déjà avoir un avant-goût de ce que le futur nous réserve. »

 

De jeunes officiers aux profils techniques étaient ainsi de la partie pour découvrir les technologies intéressantes pour l’avenir de la Marine. Ils en ont profité pour discuter de la coopération entre les pays et explorer des moyens d’intégrer les différentes technologies de manière encore plus efficace.

 

Les technologies du futur proche ont également fait l’objet d’un examen approfondi. Une série de tests ont ainsi été effectués sur des nouveaux systèmes qui seront embarqués à bord des prochains navires de lutte contre les mines.

 

Détection des mines flottantes

 

En collaboration avec l’industrie et le monde universitaire, la Défense mène également des recherches sur la détection des mines flottantes. Au début de l’année, afin de déterminer le système produisant les meilleurs résultats, des tests ont été effectués avec des drones équipés de différents systèmes de capteurs et de caméras.

 

Comme la mer du Nord et l’océan Atlantique présentent de nombreuses différences, notamment en termes de visibilité, de vent et de courants, des tests de détection de mines flottantes ont également été menés pendant REPMUS24. Les participants se sont félicités des bons résultats obtenus.

 

Quelle importance pour la Belgique ?

 

Pour la Marine belge, REPMUS24 est une occasion d’apprendre, d’innover et de travailler plus étroitement avec les partenaires de l’OTAN. Le Commandant Verstrepen résume bien la situation : « Nous travaillons en étroite collaboration avec de nombreux partenaires internationaux. Nous tirons parti de leurs expériences et partageons nos propres idées. C’est une occasion unique d’apprendre les uns des autres et d’améliorer nos capacités. »

 

Outre le partage des connaissances, REPMUS24 permet à la Belgique de renforcer la coopération avec d’autres forces marines, cruciale pour les prochaines opérations conjointes. « Si nous devons un jour opérer ensemble dans une situation de crise, il faut que tout se passe bien. Ces exercices nous y préparent », explique Verstrepen. S’entraîner ensemble et partager les technologies améliorent la préparation du pays aux missions internationales complexes.

 

Une clé de l’avenir des opérations maritimes

 

REPMUS24 est une clé de l’avenir des opérations maritimes pour la Belgique. Il constitue non seulement une plateforme d’innovation technologique, mais aussi une occasion unique de renforcer les liens avec les partenaires internationaux. Alors que la Marine continue de se développer avec toutes sortes de drones, une chose est sûre : ces technologies changeront radicalement l’avenir de la sécurité maritime.

Sten M.

Jorn U.