Benelux Arms Control Agency (BACA) : transparence pour la paix
Sous l’égide de l’Organisation pour la Sécurité et la Coopération en Europe (OSCE), la BACA œuvre pour la transparence militaire entre les nations concernant l’armement. La semaine dernière, l’agence a accueilli une délégation internationale pour une semaine de visites des forces armées belges, néerlandaises et luxembourgeoises.
La BACA regroupe les trois pays du Benelux : la Belgique, les Pays-Bas et le Luxembourg. Son objectif principal est de superviser et contrôler les armements, en s’appuyant sur les mécanismes de l’OSCE et ce, dans le cadre du Document de Vienne. Ce traité, signé par 57 pays, vise à renforcer la confiance entre les nations par la transparence militaire.
Une semaine d’échanges constructifs
Au cours de cette semaine intense, une soixantaine de participants, civils et militaires, issus de différentes nations et organisations non gouvernementales, ont pris part à un programme riche en visites et en échanges. Les participants ont eu l’opportunité de découvrir les installations militaires et les équipements des trois pays du Benelux, allant des bases aériennes aux infrastructures terrestres. Parmi les visites marquantes, on peut citer la Brigade Motorisée de Marche-en-Famenne et la présentation des chasseurs F-35 néerlandais.
Le Colonel Holger Schulte, de la Bundeswehr, explique : « Tous les cinq ans, chaque Etat membre de l’OSCE doit présenter une installation militaire et une base aérienne. Nous avons eu, en Belgique, l’opportunité de visiter le 2ème Wing et la Brigade Motorisée. »
Transparence et confiance
Le traité de Vienne impose aux Etats membres de partager des informations sur leurs activités militaires et d’organiser des visites d’inspection.
Directeur de la BACA, le Colonel Dirk Audenaert souligne l’importance de ces initiatives : « Le contrôle des armements est crucial, surtout dans le contexte géopolitique actuel. En invitant des représentants de divers pays à observer nos capacités militaires, nous créons des liens de confiance et favorisons l’amitié entre nations. »
La diversité des participants a été un point particulièrement fort de cette rencontre. Un représentant militaire du Kazakhstan a salué l’efficacité des véhicules blindés belges, tandis qu’un envoyé de l’armée canadienne a pu renouer avec des contacts établis lors de précédentes missions.
Le contrôle des armes : un outil pour la paix
Deux délégués de la Corée du Sud, dont le directeur Seo Cheon Gyu, ont partagé leurs réflexions : « C’est ma quatrième participation à ce type de visite pour observer l’application du Document de Vienne. C’est impressionnant de voir la transparence ici, et nous espérons tirer des leçons pour nos négociations avec la Corée du Nord. »
Ragnhild Hustad, de la Défense norvégienne, souligne l’importance cruciale du contrôle des armements : « Le contrôle des armements ne mettra pas fin aux guerres, mais c’est un outil essentiel pour promouvoir la transparence et l’ouverture entre les pays membres de l’OSCE. Si une nation se sent menacée par une activité militaire près de ses frontières, elle peut solliciter une réunion à Vienne pour obtenir des réponses à ses inquiétudes. C’est une manière de maintenir la paix par le dialogue. Parfois même la seule. »
Encourager le dialogue entre les nations, même en période de tensions géopolitiques, est l’essence même de la mission de l’OSCE.