Défi physique et mental en Hongrie pour le Régiment des Opérations Spéciales
Durant trois semaines, le Régiment des Opérations Spéciales (SO Regt) s’est déployé dans les froides campagnes de Hongrie pour Eastern Breeze 2024. Plus de 600 militaires belges issus des Composantes Médicale, Terre et Air & Espace, se sont exercés à une simulation d’opération long terme.
Contrairement aux exercices conventionnels, Eastern Breeze est conçu pour simuler des opérations prolongées, pouvant s’étaler sur plusieurs mois. Ce format met à l’épreuve la capacité des troupes à faire face à un environnement opérationnel difficile, à la fois physiquement et mentalement. « Cette approche permet de tester nos capacités sur le long terme », explique le Colonel Raphaël Bechet, récemment nommé à la tête du SO Regt.
Plus de 600 militaires
L’objectif de l’exercice placé sous sa direction était de préparer le régiment à des déploiements rapides dans des environnements complexes. A son apogée, plus de 600 militaires étaient déployés.
« Du commandement aux opérateurs sur le terrain, chaque niveau de la chaîne de commandement a été mis à l’épreuve », souligne le colonel. « Les règles d’engagement, proches de celles des opérations réelles, ont renforcé le réalisme de l’exercice. »
Complexité des scénarios
Les unités du 2ème Bataillon de Commandos et du 3ème Bataillon Parachutistes ont mené des combats urbains dans une ville fantôme, réalisé des bivouacs dans des conditions extrêmes et effectué des reconnaissances dans des zones isolées et arides.
Parmi les unités d’appui, le 6ème Groupe CIS pour la communication (Beldefnews | Immersion au sein du 6 Gp CIS : un soutien crucial aux opérations spéciales (mil.be)), les hélicoptères NH90 de la Composante Air & Espace, et le 14ème Bataillon Médical. Au total, pas moins de sept unités ont été déployées.
Innovation…
« Nous choisissons délibérément des endroits peu familiers pour maintenir l’effet de surprise et nous forcer à nous adapter. Nous avons veillé à maintenir notre capacité opérationnelle, même en cas de perturbations des moyens de communication », souligne le Colonel Bechet. « Travailler en Hongrie s’est révélé très positif. La coopération avec nos partenaires hongrois et italiens démontre l’importance de l’interopérabilité. »
Des outils de simulation ont été employés pour rendre les scénarios encore plus réalistes.
… et adaptabilité
L’exercice a également présenté des défis logistiques importants. Pas moins de 115 containers et 150 véhicules ont été envoyés en Hongrie, via les avions A400M et le réseau ferroviaire. « Les équipes de mouvement et de contrôle ont œuvré sans relâche pour organiser les transports aériens, ferroviaires et routiers », précise un lieutenant du 29ème Bataillon Logistique.