La Marine à la chasse aux mines lors de l’exercice Open Spirit

Du 13 au 24 mai 2025, la marine lituanienne organise l’exercice international de lutte contre les mines Open Spirit. La Belgique y participe avec le chasseur de mines Lobelia, l’équipe Very Shallow Water (VSW) et une équipe de plongeurs-démineurs. En visant à détecter des munitions historiques dans la mer Baltique, l’exercice contribue à la sécurité des plages, à la protection de l’environnement et à la libre circulation de la navigation commerciale.

 

Open Spirit est un exercice de lutte contre les mines organisé chaque année à tour de rôle par la Lituanie, l’Estonie ou la Lettonie. Il est centré sur la détection et la neutralisation de mines marines historiques dans les eaux territoriales et les zones économiques exclusives de ces pays.

 

Cette année, la marine lituanienne conduit les opérations dans la région du port de Klaipėda. Parmi les participants figurent le Standing NATO Mine Countermeasures Group 1 (SNMCMG1), la flotille Baltron (cinq navires) et des équipes spécialisées dans l’utilisation de véhicules sous-marins autonomes (AUV), issues de sept pays, dont la Belgique avec son équipe VSW.

 

Sécurité en mer, entraînement sous l’eau

 

Le Capitaine de frégate Erik Kockx, commandant belge du SNMCMG1, insiste sur l’importance de l’exercice :

« Open Spirit est d’une importance capitale, car les munitions historiques représentent un danger latent : pour les enfants sur les plages, pour l’environnement, et pour la navigation commerciale. »

 

Le SNMCMG1 est engagé avec sept bâtiments, renforcéss par cinq navires de la flotille Baltron. À ce jour, deux mines ont déjà été identifiées. Aprèsl’équipe estonienne, c’est au tour du bâtiment français Andromède d’avoir identifiéune ancienne mine de guerre. Celle-ci a été remorquée en toute sécurité puis détruite de manière contrôlée par une équipe canadienne de plongeurs EOD  (Explosive Ordnance Disposal).

 

Engagement belge

 

Le chasseur de mines Lobelia mène des opérations de chasse active. Plus près de l’avant-port de Klaipėda, l’équipe VSW, en collaboration avec d’autres nations, est chargée de la cartographie des fonds marins. À l’aide du drone sous-marin REMUS, elle a exploré environ sept kilomètres carrés au total, répartis sur douze missions.

 

Par ailleurs, les plongeurs-démineurs belges interviennent sur des contacts sonar suspects, en coordination avec d’autres équipes nationales. La coopération internationale est tangible : l’équipe VSW belge a ainsi pris le relais d’une équipe néerlandaise AUV victime d’un problème technique, et assuré un soutien direct en mer.

 

Des yeux sous l’eau, des yeux sur l’eau

 

Au-delà de la sécurisation de la navigation et de la pêche, l’exercice constitue un cadre d’entraînement réaliste à la détection et au déminage, incluant l’usage d’AUV.

 

Cette édition met l’accent sur la chasse aux mines dans des champs historiques, l’inspection d’infrastructures critiques comme les parcs éoliens en mer ou le câble sous-marin NordBalt, ainsi que sur des opérations de déminage dans le port de Klaipėda.

 

Bien que la lutte contre les mines soit au cœur de l’exercice, la vigilance en mer reste essentielle. Alors que le groupe SNMCMG1 participe à Open Spirit, deux navires poursuivent leurs patrouilles 24h/24 et 7j/7 dans le cadre de l’opération Baltic Sentry, qui se poursuit sans interruption.

Loïck Van Wesemael

Jorn Urbain