
Entraînement sous haute tension pour nos diplomates en terrain hostile
Du 19 au 27 mai, à Marche-en-Famenne, 48 membres du personnel des Affaires étrangères participent à l’exercice Hostile Environment Awareness Training (HEAT). Cette formation intensive les prépare à affronter des conditions de milieu hostile avant leur déploiement dans des régions instables ou à risque.
« Se préparer n’est pas un luxe, c’est une nécessité », affirme le ministre de la Défense Theo Francken. « Nos militaires partagent leur expérience et leur expertise avec les futurs diplomates qui se retrouveront souvent dans des situations complexes et dangereuses. Cette coopération est cruciale : non seulement nous protégeons nos intérêts à l’étranger, mais nous veillons également à ce que nos ressortissants y partent mieux préparés. Nous assurons ainsi la sécurité directe de ceux qui représentent la Belgique. »
Un programme complet et intensif
Organisée par le Special Operations Command (SOCOM) et ACOS Readiness & Operations, cette formation interministérielle offre un programme intensif et varié.
« Deux sessions sont organisées en neuf jours. Chaque groupe de 24 diplomates ou stagiaires, en poste ou en partance, suit pendant cinq jours une série d’ateliers, complété d’un exercice final de 24 heures », explique le Major Sébastien Wieckowski, en charge de l’organisation.
« Les participants sont formés à la cybersécurité, à la lecture de cartes, à la gestion du stress, à la conduite à adopter en cas d’attaque ou d’enlèvement, aux premiers soins médicaux et à la communication avec les médias. Les candidats apprennent ainsi les bons réflexes sous pression », précise le major.
Formation actuelle
Une cinquantaine de militaires spécialisés participent activement à cette formation, apportant leur expérience et leur savoir-faire, qu’il s’agisse d’éteindre un incendie dans un véhicule, de gérer un malaise cardiaque ou de procéder à une fouille au corps. Leur présence, ainsi que l’accès à des infrastructures adaptées, renforce considérablement la qualité de l’entraînement. Comme le souligne le Major Wieckowski, cette coopération est essentielle, car « aucune institution ne peut agir seule face à des menaces hybrides ou asymétriques ».
Le ministre des Affaires étrangères, Maxime Prévot le souligne : « Nos diplomates sont souvent en première ligne de l’actualité internationale. Dans un monde plein d’incertitudes, ils ont besoin de plus que des connaissances théoriques. Nos diplomates doivent également être préparés à l’inattendu. »











