
De la Seconde Guerre mondiale à aujourd’hui : la famille Debouxhtay
La Défense, synonyme d’engagement, de valeurs et de transmission, est un pilier dans l’histoire de nombreuses familles. Pour certains, c’est une tradition qui se perpétue au fil des générations. C’est le cas de Karin Debouxhtay, aujourd’hui civile et officier de réserve.
Karin rejoint la Défense fin 2021, alors qu’elle termine ses études en communication. « Il ne me restait plus que mon mémoire à rendre, mais je voulais commencer à travailler immédiatement. J’ai été engagée comme civile statutaire grâce à mon bachelier en information et communication, tout en finalisant mon cursus », explique-t-elle. Durant l’été suivant, après l’obtention de son diplôme, elle entame les démarches pour devenir officier de réserve.
Ce choix de carrière s’inscrit naturellement dans un parcours familial marqué par l’univers militaire. « La Défense m’a toujours attirée. C’est un environnement dynamique, porteur de valeurs, et j’ai grandi dans cet environnement ».
Un ancrage familial fort
La Défense fait partie de la vie de Karin depuis sa naissance. « J’ai été la première enfant baptisée dans la chapelle du quartier Élisabeth par un aumônier militaire », raconte-t-elle. Enfant, elle passait son temps entre les infrastructures sportives et les activités équestres des centres militaires. Elle y a même travaillé comme étudiante, notamment lors des repas de corps.
Son grand-père fut le premier à endosser l’uniforme. Tireur d’élite dans les années 1930, il combat pendant la Seconde Guerre mondiale, est capturé puis s’évade. Il s’installe ensuite au Congo belge, où il rencontre sa future épouse.
Une mère pionnière dans les années 80
Sa mère, Marianne Boereboom, rejoint la Défense en 1982 comme chauffeur poids lourd. Elle commence sa carrière à Propsteierwald, en Allemagne, où elle rencontre le futur père de Karin, avant qu’il ne change de composante pour devenir plongeur-démineur. Tous deux mèneront une partie de leur parcours militaire à l’étranger avant de rentrer en Belgique.
« Ma mère a fait toute sa carrière à la Défense et est aujourd’hui pensionnée. Elle a dû constamment prouver qu’elle était capable, peut-être plus qu’un homme, à l’époque », confie Karin.
Une institution en évolution constante
Karin observe aujourd’hui une culture en mutation. « Ma mère a connu une armée plus stricte et plus rude. Moi, je me sens à ma place en tant que femme à la Défense. Le genre importe peu, ce qui compte c’est l’implication et l’adhésion aux valeurs de l’organisation ».
Pour elle, cette évolution est essentielle : « La Défense évolue avec son temps, et c’est important qu’elle ne reste pas figée ».





