
La Défense assure la surveillance des sites nucléaires
Depuis ce 1er juillet 2025, des militaires belges assurent à nouveau la surveillance de sites nucléaires sur le territoire national. Baptisée opération Vigilant Protector, cette mission vise à soutenir la Police Fédérale par une présence mobile, notamment aux centrales nucléaires de Doel et de Tihange.
La décision de confier à nouveau à la Défense la protection d’infrastructures critiques a été prise à la demande du gouvernement fédéral. À l’instar de l’opération Spring Guardian, menée entre 2016 et 2024, cette nouvelle mission vise à libérer les capacités policières pour d’autres priorités en matière de sécurité.
Selon le ministre de la Défense Theo Francken, « il s’agit d’une mesure d’urgence, qui s’explique par la situation sécuritaire particulièrement préoccupante dans la capitale. Déployer des militaires pour surveiller des sites nucléaires permet, en effet, de redéployer les effectifs policiers vers les zones du pays où les besoins sont les plus importants, par exemple à Molenbeek ou Anderlecht ».
Mission de sécurité nationale
Menée en étroite collaboration avec la Police fédérale, l’opération Vigilant Protector repose sur des protocoles qui précisent notamment que les militaires n’interviennent que dans la zone de sécurité extérieure des sites concernés. Par souci de sécurité, les détails du dispositif ne sont pas rendus publics.
Cette mission s’inscrit dans l’une des tâches fondamentales de la Défense : contribuer à la sécurité de la population sur le territoire national.
Déploiement progressif de quatre détachements
Le déploiement commence début juillet avec un premier détachement affecté aux centrales de Doel et Tihange. Par la suite, d’autres sites nucléaires seront également concernés, notamment la zone Mol – Dessel – Geel et Fleurus. Au total, quatre détachements militaires seront mobilisés, issus des quatre composantes de la Défense : Terre, Air & Espace, Marine et Médicale.
Une Quick Reaction Force (QRF) constituera le cœur du dispositif. Cette unité d’intervention rapide sera opérationnelle 24 heures sur 24 pour stabiliser temporairement une situation en cas d’incident, en attendant l’arrivée des forces de police.
L’opération repose sur une coopération étroite entre la Défense et la Police Fédérale, encadrée par des protocoles officiels qui définissent précisément le cadre légal dans lequel les militaires interviennent.

