
Assistant EOD : un nouveau métier explosif
À partir de 2026, il sera possible de s’engager à la Défense pour devenir assistant EOD (Explosive Ordnance Disposal) et participer à la neutralisation des explosifs. Il faudra compléter sa Phase d’initiation militaire (PIM) par une formation spécialisée de neuf semaines, actuellement réservée aux militaires expérimentés. Nous nous sommes rendus à Bourg-Léopold pour en savoir plus.
Issus de différentes unités (2e Bataillon de commandos, 29e Bataillon Logistique, Bataillon d’Artillerie, etc.), huit militaires apprennent à assister à l’identification, la sécurisation et la neutralisation des explosifs. Le Commandant Dirk Gunst, responsable de la formation, précise : « Ils sont formés pour assister les opérateurs EOD dans leurs missions, ce qui inclut la préparation des explosifs, l’entretien des véhicules d’intervention et les premiers secours en cas d’accident lié à un explosif. »
Un parcours vers le déminage
L’objectif est de compléter une équipe de déminage composée d’un membre et d’un chef d’équipe. Après deux ans de stage, les assistants pourront passer le brevet EOD. Le Premier soldat Martin, un candidat du Bataillon des Chasseurs à Cheval, considère ce cursus comme une chance unique : « Cette formation offre une opportunité précieuse d’évoluer vers le poste d’opérateur EOD. »
L’instructeur Marc souligne la diversité des compétences acquises au cours de la formation : « Les candidats apprennent à manipuler des explosifs, à utiliser des systèmes de mise à feu et à préparer le matériel nécessaire aux interventions. » Ils sont également formés à l’utilisation de robots de déminage, à la gestion des risques et à la conduite de véhicules d’urgence dans des situations critiques.
Un métier sous haute pression
Les assistants EOD doivent non seulement maîtriser les techniques, mais aussi gérer le stress et faire face à des situations délicates. Leur mission consiste à évaluer les risques et à préparer la méthode déterminée par leur chef d’équipe pour traiter chaque engin explosif, qu’il s’agisse de le détruire sur place ou de le transférer pour une neutralisation en environnement contrôlé.
Sacha, originaire du 2e Bataillon de Commandos, témoigne : « Lors d’exercices dans mon ancienne unité, j’ai eu l’opportunité de travailler avec des opérateurs EOD, et ce métier m’a vraiment séduit. Je souhaite désormais combiner mes compétences de paracommando avec celles d’assistant EOD. Pendant ces neuf semaines, nous avons étudié les types d’explosifs et de munitions rencontrés en Belgique et à l’étranger, ainsi que les outils utilisés lors des missions. »
Un engagement de haute responsabilité
Devenir assistant EOD exige une rigueur absolue. La formation est intense, avec des évaluations continues sur les plans physique, mental et déontologique. L’objectif est d’acquérir une expertise technique tout en développant la capacité à travailler sous pression et à maintenir une discipline de fer.
Intégrer le SEDEE (Service d’Enlèvement et de Destruction des Engins Explosifs) représente un engagement dans une carrière où se mêlent compétences techniques, travail d’équipe et gestion du stress.
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