Back to basics pour la Brigade Motorisée à Bergen-Hohne
Ce n’est pas chaque semaine qu’a lieu une formation au niveau brigade. Une telle manœuvre demande un effort immense de tous ceux qui sont impliqués. Plus d’un millier de soldats belges se sont entraînés à Bergen-Hohne, en Allemagne, au cours des deux dernières semaines. Nous avons discuté avec le commandant de brigade, le colonel Jacky Cabo, de la nécessité absolue de ces périodes d’entraînement. « Nous ne devons pas perdre de vue le focus sur notre corebusiness ».
Les unités de la Brigade Motorisée ont patrouillé ces dernières années principalement dans le cadre de l’opération Vigilant Guardian (OVG). Cette mission de surveillance à domicile est intervenue au lendemain des attentats du 22 mars 2016. De ce fait, les périodes de formation au niveau brigade sont devenues plutôt rares. « Comme nous avons recruté beaucoup de nouveaux et de jeunes soldats, en plus d’avoir vu des éléments expérimentés partir, je trouvais que la rétention des connaissances était essentielle », commence le colonel Cabo. « Vous ne pouvez le faire qu’en étalant vos connaissances sur le terrain ».
Le terme back to basics est entouré d’un marqueur rouge au niveau des objectifs d’entraînement de l’exercice. « Les manœuvres défensives et offensives font partie de notre corebusiness : être prêt à une mission de l’article 5 ». L’article 5 de la charte de l’OTAN stipule qu’une attaque contre l’un des états membres est considérée comme une attaque contre tous les pays de l’OTAN. Alors, les états membres de l’OTAN doivent aider la ou les partie(s) attaquée(s).
« Avant de vouloir effectuer des manœuvres au niveau brigade, assurez-vous que tout le monde soit sur la même longueur d’onde : du bataillon à la compagnie et du peloton à la section. Il s’agit de donner des ordres, de réagir au contact de l’ennemi, de mettre en place des positions de tir, etc. C’est ça back to basics ! »
Le terme combined arms dialogue ressort également lorsque nous examinons les objectifs de formation. En effet, les bataillons d’infanterie qui dirigent la manœuvre offensive opèrent avec des unités de soutien, comprenant des unités médicales, logistiques et du génie. « Les unités de combat doivent être capables de communiquer avec leurs éléments de soutien et vice versa. Par exemple, lorsque des obstacles bloquent le passage des troupes de combat, les troupes du génie doivent proposer des solutions. Lorsqu’il y a des blessures, les éléments médicaux doivent être prêts. C’est comme ça que ça devrait être avec chaque unité. Un dialogue réussi entre les différentes armes fait la différence entre le succès et l’échec lors d’une grande manœuvre. De cette manière, ils se renforcent mutuellement ».
Un exercice de cette ampleur prépare les militaires à la vie lors d’une véritable opération à l’étranger. « Ici, ils entrent en contact avec cette façon de travailler et de vivre. Mieux vous vous préparez, plus vite vous maîtriserez votre travail. Ici, nous qualifions les tireurs pour armes lourdes, mais les unités de soutien y reçoivent également un avant-goût de la réalité ».
« La sécurité reste cependant ma priorité », souligne Cabo. « Nous travaillons avec de jeunes tireurs, des cadres, des chauffeurs, etc. Ils doivent se rendre compte que c’est un travail difficile, mais que la sécurité est toujours une priorité ».
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