Camp d’hiver de l’ERM : entre froid, défis et esprit d’équipe

Des bancs de l’école aux terrains d’entraînement d’Elsenborn : chaque année, les étudiants de première, deuxième et troisième années de bachelier de l’École Royale Militaire (ERM) partent pour un camp d’hiver de deux semaines. De quoi apprendre à appliquer leurs compétences militaires dans des conditions rigoureuses. 

 

Alors que les étudiants de l’ERM ont terminé leurs examens de Noël et que l’enseignement général profite d’une pause, le prochain défi attend déjà les quelque 370 candidats-officiers.

 

Bivouac, stands de tir, techniques de survie de base ou transmission d’ordres… Pendant quinze jours, les étudiants suivent une série de cours militaires théoriques et pratiques sur le terrain, à Elsenborn, afin de se former à leurs futures fonctions de commandement au sein de la Défense. Dans un environnement exigeant, ils apprennent à mieux se connaître, mais aussi à apprécier la valeur de la coopération et de la résilience.

 

« Travailler en équipe est plus chouette »

 

Tille et Markus, étudiants en première année en Sciences Sociales et Militaires, vivent leur premier camp d’hiver. « Nous avons déjà beaucoup appris », raconte Tille avec enthousiasme pendant la pause, tandis qu’ils préparent leurs gamelles pour le repas de midi.

 

« Nous avons déjà tiré avec la Minimi et revu les tactiques individuelles. A présent, nous nous entraînons à réagir au feu, au niveau de la section. Travailler est bien plus motivant en équipe que seul, davantage de choses se produisent et on est bien plus actif. » Markus approuve : « Oui, la cohésion est bien meilleure car tout le monde travaille vraiment ensemble. »

 

Entraîner les capacités de résistance

 

Ce n’est pas un hasard si le camp d’hiver se déroule à Elsenborn. Ses vastes terrains d’entraînement, son relief et son microclimat en font un environnement idéal pour la formation. « En plus des cours théoriques, nous entraînons aussi les capacités de résistance », explique le Lieutenant Sander, instructeur et chef de peloton.

 

« Nous leur apprenons à gérer les conditions de froid et à prendre soin d’eux sur le terrain. Il faut adapter sa tenue à la situation : bien se couvrir lors d’un exercice statique, mais prévoir d’enlever quelques couches s’il s’agira de bouger. »

 

En lien avec les unités opérationnelles

 

Des militaires expérimentés encadrent les étudiants tout au long du camp. Ceux-ci bénéficient ainsi d’un enseignement direct dispensé par des hommes et des femmes de terrain, tout en établissant des contacts avec différentes unités. « Les cadres des pelotons viennent d’unités opérationnelles, comme l’infanterie ou la Force Protection », précise le Lieutenant Sander, lui-même actif au sein du Bataillon d’Artillerie de Lombardsijde.

 

« Aud début de la troisième année, les étudiants doivent choisir leur qualification principale du métier. Le camp d’hiver leur fournit l’opportunité de poser directement leurs questions aux militaires  opérationnels et d’acquérir eux-mêmes de l’expérience. C’est un atout majeur pour eux. »

 

Un diplôme et une formation militaire

 

Pour Tille, le choix d’une unité est encore loin, mais elle sait déjà que l’ERM était une bonne décision. « J’ai toujours redouté l’idée d’être enfermée derrière un bureau et de travailler selon un schéma rigide », explique-t-elle.

 

« J’ai le sentiment qu’en tant qu’officier à la Défense, on peut exercer des fonctions variées en évitant la monotonie d’un travail de type 9h/17h. C’est l’un des grands avantages de l’ERM. On obtient un diplôme et, en même temps, le côté militaire. »

 

Visite du Commandant des Ecoles

 

Le Commandant des Ecoles, le Général-major d’aviation An-Roos De Potter, n’a pas manqué de rendre visite aux étudiants durant leur camp. Elle a pris le temps de rencontrer les futurs officiers de la Défense et d’échanger avec eux.

Wilge Decraene

Gert-Jan D‘Haene