Déjà militaires, futurs médecins

Entre explosions, blessures à l’arme blanche et traumatismes crâniens, trente futurs professionnels de la santé viennent de passer 72 heures intenses dans les bois de Marche-en-Famenne, en conclusion d’un camp d’été de deux semaines. 56 exercices attendaient les étudiants militaires du Corps Technique Médical, qui ont la particularité d’étudier en milieu civil.

 

En ce mois de juillet, alors que d’autres préparaient le défilé du 21 juillet, les étudiants en médecine, anesthésie, infectiologie et autres disciplines médicales, habituellement plongés dans leurs études, se sont confrontés à des situations d’urgence sur le terrain. Organisé cette année par le 23ème Bataillon Médical, ce camp a pour but de les préparer à la réalité de leur futur métier.

 

« Nous avons eu de tout, des blessures graves, comme une fracture à la base du crâne, aux pathologies bénignes, comme la gastroentérite », raconte Michiel, étudiant en cinquième année de médecine à la KU Leuven .

 

Médecin et militaire : une synergie inattendue

 

Si les étudiants en bachelier et master suivent leurs cours dans une université civile, ils reçoivent en parallèle une formation rigoureuse sous la houlette de l’Ecole Royale Militaire (ERM), où ils développent des compétences militaires, physiques, et linguistiques.

 

« Etre médecin et militaire n’est pas contradictoire pour moi. Notre mission est de soigner et de sauver des vies, qu’elles soient amies ou ennemies », estime Charline, en quatrième année de médecine à l’ULB (Université libre de Bruxelles).

 

Malgré la fatigue accumulée au fil des deux semaines d’exercice, Charline reste positive : « On nous apprend à vivre en groupe, à utiliser des techniques médicales avancées et à faire face à des situations uniques, ce qui constitue une expérience inestimable, tant sur le plan professionnel que personnel. »

 

« Les étudiants qui participent pour la première fois à l’exercice ont un rôle de premier intervenant, tandis que les élèves plus expérimentés endossent davantage de responsabilités, par exemple pour stabiliser les patients et les envoyer vers des niveaux de soins plus avancés », explique Michiel. Des acteurs bien préparés et maquillés rendent les exercices aussi réalistes que possible, minimisant ainsi le choc lors de situations réelles.

 

Combiner études et vie militaire : un défi motivant

 

« Etre militaire et étudiant est une situation spéciale », témoigne Michiel. « Il faut combiner les calendriers académiques et être proactif dans la gestion de son temps, mais il y a aussi des moments pour profiter de la vie étudiante. »

 

Pour Charline, s’engager dans la médecine militaire représente une opportunité unique : « C’est l’occasion de recevoir une formation continue, de participer à des missions exceptionnelles et de bénéficier d’opportunités académiques et sportives incomparables. »

 

Où se renseigner ?

 

Charline encourage les jeunes intéressés à se renseigner auprès de l’Ecole Royale Militaire (ERM), à l’occasion de journées portes ouvertes ou en prenant contact via les réseaux sociaux. « Il y a aussi des centres d’information dans chaque province, où l’on peut poser des questions. J’ai moi-même pris un premier contact à Marche-en-Famenne avant de rencontrer des élèves pour poser mes questions de manière directe dans une ambiance conviviale. »

 

Pour plus d’informations ou pour consulter les offres d’emploi dans la composante médicale, visitez : http://www.mil.be ou pour en savoir plus sur via la page de l’ERM : Corps Technique Médical | RMA.

Yuki Willems

Adrien Muylaert

Nathalie Mylle