Droits des femmes à la Défense : une constante évolution

La « Journée internationale des droits des femmes » est l’occasion de pointer les inégalités entre hommes et femmes. En ce 8 mars, retour sur quelques dates et chiffres qui concernent nos militaires féminins et sur ce qu’elles apprécient au sein de notre département.

 

En 1975, les premières femmes pouvaient rejoindre l’armée belge. Alors que plusieurs années furent nécessaires pour que leur représentation atteigne les 8%, celle-ci stagnait ensuite pendant près de 10 ans. Ce chiffre, en augmentation ces dernières années, passait récemment à 9%. Cette année, la Défense célèbre le 40ème anniversaire de l’accès à toutes ses fonctions pour l’ensemble de son personnel.

 

Le département poursuit ses efforts afin d’attirer davantage de personnel féminin. En effet, la moyenne des pays de l’OTAN étant de 11,3% en 2018, il reste encore du travail en la matière.

 

Plusieurs actions sont mises en place pour promouvoir l’égalité entre les genres. Durant les recrutements, dans des salons de l’emploi par exemple, les photos de militaires mettent également les femmes à l’honneur. Lors de la phase d’initiation, une participation à une pièce de théâtre sur le genre visant à briser les stéréotypes est obligatoire. La politique de diversité et la politique de genres sont également régulièrement revues et remises à jour.

 

La diversité dans le milieu professionnel présente de nombreux avantages selon nos militaires féminins. Paule, monitrice de sport, précise : « Je trouve que les femmes ont un regard différent sur certaines choses. C’est cette différence qui fait souffler un vent nouveau sur les emplois qu’elles occupent. »

 

Elke, infirmière urgentiste et en soins intensifs, aime participer à des missions dans le monde entier : « Vous pouvez voyager dans divers pays, vivre de très belles expériences sur le plan militaire. Je pense donc que les principaux avantages sont les missions d’une part et la pratique d’activités physiques d’autre part. »

 

Selon le lieutenant de vaisseau Yentl Sieron, l’absence d’un « plafond de verre » est l’un des points positifs de la Défense. « L’important est de s’engager, de se respecter mutuellement et d’être récompensée pour votre travail. Je trouve cela génial : ici, vous pouvez faire carrière dans bon nombre de domaines. Lorsqu’une forte volonté est palpable, les femmes peuvent se distinguer. »

 

« Intégrer la Défense m’a permis d’être entourée, de savoir où j’allais et de tendre vers des objectifs tout au long de ma carrière. », explique Yseulys. Engagée à 15 ans, elle a achevé ses études à la Défense. Aujourd’hui technicienne sur F-16, elle prend plaisir à être traitée sur un pied d’égalité par ses collègues.

 

Inaya aime travailler en équipe au sein du Bataillon Artillerie : « Vous vous trouvez toujours au sein d’un grand groupe de personnes, vous travaillez ensemble, créez une certaine ambiance et tissez des liens. C’est ce qui m’a motivée. »

 

L’égalité entre les genres est un moteur de paix et de sécurité. La Défense continuera de poursuivre ses efforts afin de représenter la population dans toute sa diversité.

Manon Collignon

Vincent Bordignon & Ritchie Sedeyn

Luc Carvers & Mathieu Duhembre