Le vendredi 30 octobre, la Défense recevait pour mission de venir en aide aux hôpitaux de Liège. Ceux-ci pouvaient à peine assumer l’afflux de malades atteints de la Covid. Pendant quatre jours, une équipe militaire médicale transformait une aile fermée de l’hôpital du Bois de l’Abbaye à Seraing en département Covid avant d’y accueillir les premiers patients.

« Comme vous le savez, la province de Liège a été rapidement et très durement touchée par la deuxième vague de la Covid », précise le docteur Bernard Geurde, directeur médical du Centre Hospitalier Bois de l’Abbaye. « Nos hôpitaux ont commencé à se remplir début octobre. Pendant cette période, bon nombre de nos collaborateurs tombaient également eux-mêmes malades. » Pour combler ces manques, la province faisait appel à la Défense.

« Nous travaillons actuellement avec une équipe de 10 ambulanciers, sept à huit infirmiers et trois médecins », explique le docteur Cedrik Smets, l’un des médecins militaires. Ils viennent de tout le pays. La plupart des ambulanciers travaillent normalement au sein de l’antenne médicale du 3 Bataillon Para de Tielen. Les infirmières et infirmiers proviennent, entre autres, du 14 Bataillon Médical et du Centre de Compétence de la Composante Médicale. Dans son quotidien, le docteur Smets est, quant à lui, médecin d’unité au 2 Bataillon Commandos de Flawinne.

« Ici, nous traitons principalement les patients qui sont en fin de processus d’hospitalisation », poursuit-il. « Ils ont passé la phase critique de leur maladie. Normalement, ils sont assez stables mais nécessitent encore des soins médicaux.

L’équipe militaire médicale est responsable de ces soins depuis le 2 novembre. Et ses membres sont très appréciés, selon le docteur Smets. « Bien que la communication avec les malades ne soit pas toujours aisée, la majorité de notre personnel étant néerlandophone, et malgré le fait que tous les patients sont francophones, nos gens ont toutefois réussi à établir une très bonne relation avec eux. Jusqu’à présent, nous n’avons reçu que des commentaires positifs, tant de la part des patients que de leurs familles. »

Le docteur Geurde soutient ces propos : « Les militaires travaillent ici en dehors de leur zone de confort. Ils exercent un job complètement différent de ce qu’ils font normalement mais l’exécutent remarquablement bien. Ils veulent clairement donner le meilleur d’eux-mêmes. Il est impressionnant de constater à quel point ils se sont engagés à apprendre quelque chose de nouveau. »

L’équipe militaire médicale devrait œuvrer au Centre Hospitalier Bois de l’Abbaye pendant quatre semaines. « Deux semaines se sont déjà écoulées entretemps », conclut le docteur Geurde. « Si les hospitalisations continuent de décroître, ces militaires pourraient probablement commencer à planifier la fermeture de leur unité Covid d’ici la fin de la troisième semaine. »