Après des étapes en Allemagne, en Pologne et en Lituanie, le ministre de la Défense Theo Francken a achevé sa tournée des opérations avec le détachement belge déployé en Roumanie, dans le cadre du Multinational Battlegroup de l’OTAN. Une visite à la fois symbolique et stratégique, destinée à réaffirmer l’engagement de la Belgique envers ses alliés et son rôle actif dans la sécurité collective.

« Merci à vous, au nom de tous les Belges et du Premier ministre », a déclaré Théo Francken aux militaires déployés en Roumanie, saluant leur professionnalisme et leur résilience sur le flanc est de l’OTAN.

« Il est essentiel de venir sur le terrain, de témoigner notre soutien et de comprendre la réalité d’un théâtre d’opérations de cette envergure », explique le ministre. « C’est aujourd’hui le déploiement le plus significatif à la frontière orientale de l’Alliance. »

Une réponse progressive à l’agression russe

Le contexte de cette présence remonte à 2014, avec l’annexion de la Crimée par la Russie, en violation flagrante du droit international. C’est cependant l’invasion massive de l’Ukraine en 2022 qui a marqué un tournant décisif. Depuis, les rotations belges se succèdent sans interruption en Roumanie, dans une stratégie claire et déterminée de dissuasion.

Le ministre insiste : « Cette mission reflète une volonté assumée de renforcer notre puissance d’action, d’accroître notre niveau d’opérationnalité et d’amorcer une nouvelle ère pour nos forces armées, marquée par une défense plus assertive. » Il s’agit d’une réponse concrète à l’évolution rapide et parfois imprévisible de l’environnement géopolitique international.

Une présence durable et crédible

« Notre présence ici témoigne à nos alliés de l’OTAN que la Belgique est un partenaire fiable et solide », affirme Theo Francken. Intégré sous commandement français, le détachement belge s’entraîne quotidiennement aux côtés de ses alliés, notamment roumains, garantissant une capacité de réaction commune.

Cette visite ministérielle vise aussi à rappeler que la sécurité de l’Europe ne se décrète pas, elle se construit jour après jour, par l’engagement, la coopération et la préparation. La Belgique, fidèle à ses engagements internationaux, entend bien continuer à porter sa part de l’effort collectif.