Forward Land Forces : les Belges sont toujours prêts à intervenir sur le flanc oriental de l’OTAN

En Roumanie comme en Lituanie, les militaires belges contribuent depuis des mois à la sécurité du flanc oriental de l’OTAN. Grâce à leur présence et à leur participation au dispositif Forward Land Forces, la Défense belge montre qu’elle est prête à défendre ses alliés en cas de besoin. La semaine dernière, nos militaires ont reçu la visite du Général-major Baugnée, commandant de la Composante Terre, du Général-major Ongena, commandant de la Composante Médicale, et du Lieutenant-général Descheemaeker, chef du département Operations & Training.

 

Dans les deux pays, les militaires belges entraînent leur interopérabilité avec les différentes nations participantes. De nombreux exercices permettent d’échanger les connaissances sur les systèmes et de s’entraîner en étroite collaboration entre alliés. Les Belges sont représentés en Roumanie et en Lituanie dans presque toutes les branches des groupements tactiques.

 

Environnement réel

 

En Roumanie, quelque 275 militaires belges sont sur le terrain depuis environ quatre mois dans la région montagneuse de Cincu, sur le plus grand terrain d’exercice du pays. Ils s’y entraînent, sous la direction de l’armée française, dans le cadre du groupement tactique international.

 

Le Bataillon Libération 5e de Ligne de Bourg-Léopold participe à cette mission avec sept autres unités belges.  Il s’agit notamment du Génie qui a déjà effectué de nombreux travaux d’amélioration et de construction dans le camp. Cet environnement réel offre des possibilités de formation uniques, comme par exemple les tranchées construites par le génie de combat.

 

Détachement jeune

 

Le détachement en Roumanie étant jeune, il s’agit d’une première mission à l’étranger pour 70 % des militaires. C’est le cas de Stijn : « Le terrain est très vaste, totalement différent de la Belgique. Comme je travaille avec des armes de longue portée, opérer ici est très agréable. Cela nous permet d’acquérir de l’expérience et de nous entraîner à des choses inaccessibles en Belgique. »

 

Début novembre, le détachement actuel sera relevé par des militaires du 1/3 Lanciers.

 

Cependant, les opérations à l’étranger ne sont pas toujours sans risques : la semaine dernière, des militaires belges ont été victimes d’un accident mineur lors d’un entraînement en Roumanie. Heureusement, personne n’a été gravement blessé.

 

Exercice à grande échelle

 

Quelque 240 militaires belges, pour la plupart issus du 12/13 de Ligne, se trouvent actuellement en Lituanie après de nombreuses rotations au cours des dernières années. Une fois de plus, le détachement compte de nombreux jeunes militaires. Iron Wolf, important exercice de certification multinational, a débuté la semaine dernière à Rukla, avec un exercice d’efficacité au combat (combat effectiveness training / CET). Les  troupes ont ensuite effectué une marche tactique (tactical road march) jusqu’à Pabrade, où elles poursuivent leur entraînement intensif tout au long de la semaine.

 

« Il y a de grandes possibilités d’entraînement ici parce que le commandant de compagnie dispose de toutes les ressources en termes de personnel, d’équipement et de soutien – qu’il s’agisse du génie, de l’artillerie, de la logistique ou du CIS, entre autres. Cela n’arrive pas souvent en Belgique. La taille du terrain d’entraînement constitue également un atout majeur », précise le commandant de la Composante Terre.

 

« Le nouveau contexte géopolitique a naturellement un impact sur les exercices. Les troupes s’entraînent désormais davantage dans un scénario de défense collective, plutôt que de sécurité collective, comme nous l’avons fait ces 20 dernières années. Nous continuerons à nous concentrer sur la sécurité du flanc Est au cours de la période à venir », a-t-il conclu.

Bilitis Nijs

Adrien Muylaert

Bilitis Nijs & Nathalie Mylle