Ce jeudi 10 août à 15h, un A400M s’est envolé de Melsbroek pour la Lituanie avec à son bord 86 militaires. Ils rejoignent leurs collègues déjà présents depuis quelques semaines pour former un détachement de 245 militaires, majoritairement issus du Bataillon 12e de Ligne Prince Léopold / 13e de Ligne. En route pour six mois de présence sur place pour soutenir le flanc Est de l’OTAN.

« C’est ma 1^ère mission et je suis très contente, très enthousiaste », raconte Rebecca, jeune sergent de 21 ans. « Un peu stressée évidemment mais j’ai suivi des entraînements et participé à deux exercices de pré-déploiement, en Allemagne et à Bourg-Leopold. » Ce qui manquera beaucoup à Rebecca, c’est son petit frère, avec qui elle entretient une relation fusionnelle. « Bien sûr, pour ma mère et mon père, ça leur fait quelque chose que leur petite fille parte pour sa première mission » dit-elle en souriant.

Au 12/13 de Ligne, Rebecca s’occupe plutôt du matériel de corps comme des sacs à dos ou des casques. « Sur place, je serai responsable du mouvement du personnel et de la logistique » D’autres unités sont également présentes, tel que le 4^ème Bataillon Logistique, le 23^ème Bataillon Médical, le 4^ème Groupe CIS, le 4^ème Bataillon Génie et le Bataillon Artillerie.

Logistique déjà sur place

Quelques jours plus tôt, depuis le port de Zeebruges, des tonnes de matériel étaient déjà parties pour l’Europe de l’Est. Cette manœuvre logistique est dirigée par le Movement Control Group (MCG).

Sous une pluie battante, les chauffeurs du 4^ème  Bataillon Logistique de Marche-en-Famenne se dirigent vers un parking rempli de véhicules militaires. Destination des véhicules : le ventre d’un véritable mastodonte des mers. Du moins pour les prochaines heures. Plus tard dans la journée, les amarres sont détachées et le navire met le cap sur la ville portuaire lituanienne.

Déploiement belge

Avec le 12/13 de Ligne, le 4^ème Bataillon Logistique fonctionnera comme unité pilote pendant les six prochains mois. Quelque 250 militaires belges sont prêts pour défendre le flanc oriental de l’OTAN. Tout comme le déploiement belge en Roumanie, cet effort de force s’est vu attribuer un nouveau nom : Forward Land Forces.

Diversité

Mais pas de déploiement sans véhicules et sans logistique. « C’est là que nous intervenons », nous dit Niels alors que nous attendons d’être autorisés à monter à bord du navire. Avec leur gilet jaune fluorescent caractéristique, on ne peut pas les rater. « On voit le Movement Control Group partout. D’où la diversité de notre travail. Aujourd’hui, nous supervisons le chargement d’un navire, demain une colonne et le jour suivant nous travaillerons sur un transport ferroviaire ». Il est clair qu’un travail au MCG est différent chaque jour.

Rampman

Hélène rejoint Niels. Elle se trouve à la « rampe » du mastodonte des mers néerlandais, là où les véhicules entrent dans le navire. « Mon travail de rampman, explique-t-elle, consiste à noter tout ce qui franchit la rampe du navire. Je transmets également les ordres à mes collègues sur le parking des véhicules. Depuis le ventre du navire, ils m’indiquent le nombre de places encore disponibles et je transmets l’information. »

Malgré la pluie qui tombe à seaux du ciel et l’heure incroyablement matinale de ce dimanche, la Flamande occidentale travaille avec le sourire. « Comme Niels l’a souligné, ce travail est très varié. Ces derniers mois, j’ai été plusieurs fois à l’étranger, notamment en Jordanie et aux États-Unis. » C’est clair, partout où il y a des militaires belges pour assurer du déplacement, le MCG est présent.

Des dizaines de tonnes

Tout le mouvement logistique dans le port est dirigé par Gino. Il dirige la division MCG West, qui se concentre principalement sur les activités maritimes. Mais comme nous l’ont appris les témoignages de ses collègues, ils sont responsables de bien plus que cela.

« Aujourd’hui, 77 véhicules, 23 remorques et 73 conteneurs sont embarqués. Ajoutez à cela quatre véhicules luxembourgeois et la cargaison est complète. »