L’artillerie : no comms, no bombs

Du 7 au 11 juin, Elsenborn est le cadre de l’exercice Ringo Range du Bataillon Artillerie. Cet exercice vise trois objectifs, selon lesquels différents rouages ​​apprennent à travailler ensemble pour devenir un ensemble efficace ayant la précision d’une horloge.

 

Ringo Range se compose de trois parties. La première a trait à la formation des Joint Terminal Attack Controllers (JTAC). Ces militaires sont qualifiés pour diriger un hélicoptère ou un avion de chasse vers sa cible au sol et située à proximité des troupes amies : ce qu’on appelle l’appui aérien rapproché (CAS – Close Air Support).

 

Un JTAC est indispensable dans la guerre moderne. Ils s’entraînent cette semaine avec des soldats de l’armée française afin d’améliorer leurs compétences. Le CAS peut être effectué conjointement avec un appui-feu de mortiers. Les nombreuses parties impliquées doivent être en mesure de travailler ensemble et sans faille.

 

« Cela nécessite beaucoup d’entraînement, mais une bonne communication est absolument primordiale ici », explique le commandant Jeroen Vlaminck, officier opérations du Bataillon Artillerie.  » No comms, no bombs « , ajoute-t-il (pas de communication signifie pas de bombe, ndlr).

 

Le peloton de tireurs mortiers qui se prépare à une mission s’entraîne ici à la coopération entre le JTAC, le CAS et les tireurs mortiers. Le sous-lieutenant Pieter Van der Hulst, commandant du détachement, explique : « Cette semaine, nous travaillons les fondements. Si vous gérez bien cela, cela profitera à une bonne coopération avec les autres parties. »

 

La dernière partie de l’exercice Ringo Range constitue la phase finale de la formation de chef de peloton mortiers. Ils sont également intégrés dans le scénario tactique complet de cette semaine d’entraînement. « C’est un cours assez dur où l’on exige parfois beaucoup de nous », raconte Annelies De Soete, la seule élève féminine du groupe. « Je ne regrette aucunement d’avoir choisi l’artillerie. C’est un monde passionnant. Hier, nous avons tiré pour la première fois un vrai obus de mortier. J’ai été impressionnée par la détonation, mais cela m’a confortée dans mon choix de l’artillerie.

 

« Un environnement de travail passionnant », s’accordent à dire unanimement tous les participants à l’exercice Ringo Range. « Ce qui est bien avec l’artillerie, c’est que vous voyez l’ensemble du tableau. Cela ne se limite pas à votre fonction. C’est bien plus que ça. Il existe de nombreux rouages ​​qui forment un ensemble efficace », conclut le commandant Vlaminck.

Nathalie Mylle

Ritchie Sedeyn