Les étudiants médecins militaires s’entrainent à Arlon

Le camp d’été des médecins militaires en formation à l’École royale militaire (ERM) s’est tenu du 4 au 15 juillet au Camp Lagland, à Arlon. L’exercice-test du camp était la manœuvre d’entraînement sur le terrain (FTX) très réaliste de quatre jours où la théorie a été mise en pratique. Le camp d’entraînement a été organisé et géré par le 14e bataillon médical

 

Juste après une rude période d’examens, les étudiants médecins militaires de l’ERM passent deux semaines sur le terrain près d’Arlon. Pour de nombreux jeunes étudiants, c’est la première participation à ce camp d’été médical. L’accent est mis sur les questions spécifiques auxquelles les médecins des hôpitaux ne sont que rarement ou jamais confrontés. Pensez aux blessures par balle ou à un mauvais saut en parachute.

 

Le point d’orgue du camp était le FTX de quatre jours. L’exercice a simulé une situation réaliste en zone d’opérations : deux postes d’urgence, appelés Rôle 1, dotés chacun de deux ambulances, ont été installés à quelques kilomètres l’un de l’autre. Là, un médecin fournit les premiers soins et assure le tri, réanime et stabilise le patient pour une évacuation ultérieure vers un hôpital de campagne. Les deux Rôles 1 sont connectés à la cellule de coordination de l’évacuation des patients (PECC). Lorsque des incidents surviennent sur le site, le PECC se coordonne avec le Rôle 1 et les ambulances sont dépêchées pour une MEDEVAC (évacuation médicale).

 

« Que tous ceux qui peuvent marcher viennent vers moi ! »

 

Durant le FTX, les étudiants ont continuellement été confrontés à divers incidents et pathologies. Non seulement les accidents graves, comme une épaule percée, des blessures par balle ou des amputations, mais aussi des patients souffrant de stress post-traumatique ou de déshydratation sont passés au Rôle 1. A deux reprises, ils ont dû faire face à une situation MASCAL (massive casualty). Cette situation s’applique lorsque le personnel médical présent n’est pas suffisant pour le nombre de victimes. Un MASCAL exige beaucoup d’un médecin : des compétences et des connaissances médicales, ainsi que des qualités de leadership et de gestion du stress. Les patients doivent être triés en fonction de l’urgence dans le délai le plus court afin qu’il y ait autant de chances de survie que possible pour un maximum de victimes. « Que tous ceux qui peuvent marcher viennent jusqu’à moi ! », entendent-ils crier en sortant de l’ambulance. Celui qui réagit obtient un 3 sur le bras. Le 1 est pour les urgences et celui qui se voit inscrire un 2 ne peut pas marcher, mais apparemment peut patienter un peu plus longtemps. Avec un 4, le blessé n’aura malheureusement pas d’espoir.

 

Les vingt étudiants ont été bien accompagnés et encadrés pendant deux semaines par les médecins du 14e bataillon médical, qui ont toujours fourni des scénarios très réalistes. Accompagnés de deux maquilleurs du Commandement Opérationnel de la Composante Médicale (COMOPSMED), les patients ont été transformés en véritables acteurs de films d’horreur.

« On est très bien coachés et on a des retours des médecins expérimentés après chaque scénario » raconte un étudiant médecin. « Nous apprenons aussi. En enseignant aux étudiants, mais aussi en travaillant avec les médecins les plus expérimentés, nous pouvons aussi progresser dans notre approche didactique », ajoute le sergent te Rijdt, le concepteur des scénarios d’incidents.

 

Les unités de soutien médical sont très importantes pour la Défense. Elles maintiennent nos soldats physiquement et mentalement opérationnels, tant au pays qu’à l’étranger. Avec ce camp d’été, nos futurs médecins militaires acquièrent également une expérience au-delà des limites de leur lieu de formation habituel. L’avenir est donc assuré.

Kerlijn Puttemans

Adrien Muylaert

Clint Soete