Les NH90 à l’assaut des montagnes corses

La Corse et ses paysages montagneux ont offert un terrain d’entraînement parfait aux hélicoptères de la 18ème escadrille, du 11 au 28 avril. Un entraînement qui a permis de renouveler ou maintenir diverses qualifications, avec le concours de la Mobile Air Operations Team (MAOT) et du 3e Bataillon de parachutistes.

 

La Corse présente deux atouts importants qui à eux seuls justifient l’entraînement intensif auquel vient de se soumettre la 18e escadrille du 1er Wing de Beauvechain. « D’une part, l’île permet de voler en montagne, une qualification importante à conserver », explique Jacky, pilote d’hélicoptère NH90. « D’autre part, une zone côtière permet de tirer avec la MAG, la Mitrailleuse d’Appui Général, qui peut être installée à bord de l’hélicoptère. »

 

Hélicoptère de transport

 

Principalement destiné au transport, le NH90 TTH n’est pas un hélicoptère de combat. « Si nous pouvons embarquer une ou deux MAG, la mitrailleuse ne sert qu’à se défendre ou à protéger un autre hélicoptère que nous escortons, par exemple pour évacuer un blessé », précise Jacky.

 

Naturellement, il ne s’agit pas toujours de transporter du matériel ou des blessés. Le NH90 peut également amener les para-commandos ou les forces spéciales là où ils doivent s’infiltrer. Dans le cas de cet exercice, il s’agit d’endroits élevés et isolés dans les montagnes. Cette partie tactique de la qualification s’est faite avec le concours d’une équipe Spéciale de Reconnaissance et d’une équipe Joint Fire Support (JFS) du 3e Bataillon de parachutistes de Tielen.

 

En ce qui concerne le transport aérien, la 18e escadrille peut également compter sur le soutien de la Mobile Air Operations Team (MAOT). « L’hélicoptère peut transporter des charges très lourdes, à commencer par une pièce d’artillerie ou un petit véhicule tout-terrain comme le LUV (Light Utility Vehicle). »

 

Humidité, vent, orages

 

La météo constitue assurément l’un des éléments les plus dangereux en montagne. « Sur une île il y a  toujours une forte humidité dans l’air. En raison du paysage montagneux, des nuages instables se forment souvent avec un risque d’orages soudains. Il faut absolument éviter de voler dans ces nuages », affirme Jacky.

 

« Le vent doit aussi faire l’objet de la plus grande attention », poursuit le pilote. « En montagne, des vents tombants poussent souvent l’hélicoptère vers le bas. Voler dans ces conditions est vraiment désagréable. »

 

Tir d’armes légères

 

En dépit de quelques contretemps météorologiques, l’exercice s’est bien déroulé et toutes les qualifications ont été obtenues. « Lorsque nous ne pouvions pas voler, il y avait un programme alternatif comme le tir aux armes légères. Nous ne sommes pas restés inactifs », souligne Jacky.

 

« La fin de la période d’exercice est en vue et le temps s’annonce très bon. Nous terminerons donc par un exercice tactique dans lequel chacun jouera un rôle. Une apothéose comprenant tous les éléments sur lesquels nous nous sommes entraînés ces dernières semaines, » conclut Jacky en souriant.

Nathalie Mylle

Jozef Vanden Broeck & Nathalie Mylle

Clint Soete