Peutie, plaque tournante pour l’accueil d’Afghanistan

Chaque jour, depuis le début de l’opération Red Kite, la caserne militaire de Peutie sert de base pour l’accueil des rapatriés d’Afghanistan. Ils y effectuent un cycle complet allant d’un examen médical réalisé par la Croix-Rouge à un contrôle de sécurité effectué par la police fédérale.

 

Le samedi 21 août, les 34 premiers Belges évacués sont arrivés à la caserne militaire de Peutie. Entretemps, nous dénombrons plus de 850 rapatriés. « Ici, tout le monde passe d’abord un contrôle de sécurité effectué par la police fédérale, les services de contrôle des frontières et d’immigration, la sécurité de l’État et le service de renseignement militaire », explique le colonel Katrien D’Hert. « Mais en termes de santé publique, tout se passe ici également: l’assistance psychologique, les examens médicaux et les tests PCR. Pour les personnes évacuées, ce fut un voyage long et parfois traumatisant. Ensuite, il est important que nous puissions les accueillir correctement et sereinement. »

 

De Alpha à Delta

Le screening officiel débute à l’entrée du bâtiment D3. Toutes les personnes rapatriées y reçoivent un formulaire d’inscription numéroté et un bracelet orange. Ils doivent le garder tout au long du cycle pour que l’avancement du processus soit indiqué.

 

« Au cours du contrôle de sécurité, les rapatriés doivent traverser quatre zones sécurisées », poursuit le colonel D’Hert. « Dans la première zone, la zone d’accueil Alpha, des tests PCR sont effectués. La Croix-Rouge fournit également un soutien psychosocial et le personnel de Fedasil vérifie qui a droit à un lieu de résidence organisé par eux. »

 

La police fédérale escorte ensuite les rapatriés jusqu’à la zone Bravo. La police et l’Office de l’immigration s’occupent du contrôle et du traitement du dossier personnel. Après cela, des gens du SPF Santé Publique effectuent un examen médical dans la troisième zone, Charlie. Dans la dernière zone, Delta, les évacués attendent d’être conduits vers leur famille, leurs amis ou un lieu fourni par Fedasil. « L’ensemble du processus prend en moyenne une heure, mais nous avons fourni de la nourriture, des boissons et des installations sanitaires à plusieurs endroits. »

 

Coopération entre les départements

Afin de mener à bien ce processus, la Défense collabore avec les différents départements gouvernementaux. « C’est l’une des premières fois que nous avons un poste de commandement interministériel où tous les services sont représentés. Mais la collaboration est excellente », conclut le colonel D’Hert. « Tout le monde est fatigué mais reste néanmoins motivé pour continuer à travailler. Il y a une énorme appréciation entre les services et c’est agréable à voir.

 

Aucun impact sur les secours post-inondation

Le récent déploiement de l’opération Red Kite n’a pas affecté l’opération en cours d’aide à la nation organisée à la suite des graves inondations de juillet. Pour leur hébergement, les rapatriés d’Afghanistan peuvent compter sur l’aide de Fedasil et de l’OCASC (le service d’action sociale et culturelle de la Défense) ; ce qui ne compromet aucunement l’accueil prévu pour les victimes des inondations.

Wilge Decraene

Ritchie Sedeyn