Le Premier sergent-major Amandine trace son chemin dans l’une des spécialités les plus exigeantes de la Défense : la SERE. Première femme à intégrer ce domaine stratégique, elle forme aujourd’hui les militaires aux techniques de survie, d’évasion, de résistance et d’extraction. Un engagement forgé par la passion, la rigueur et le goût du dépassement.

Le Premier sergent-major Amandine a rejoint la Défense en 2006, guidée par une vocation qu’elle ressentait depuis son enfance : « Depuis toute petite, je savais que je voulais être militaire, c’était une évidence. Je n’ai pas hésité le moment venu pour m’engager ». 

Une expertise unique en techniques de survie

Cette conviction l’a conduite à faire son entrée dans un environnement exigeant, où elle s’est rapidement distinguée en devenant la première femme à intégrer la spécialité SERE (Survival, Evasion, Resistance, Extraction).

Son travail consiste à former les militaires aux techniques de survie dans des environnements hostiles, à les préparer à l’évasion en cas de traque par l’ennemi, à la résistance en cas de capture et à la planification des opérations de récupération en territoire ennemi. « Je suis actuellement la seule femme qui détient le brevet parachutiste ‘Para A’ », souligne-t-elle fièrement.

Une présence qui change la dynamique

Bien qu’être une femme dans le domaine SERE soit peu commun, le Premier sergent-major considère cette réalité comme une force. « Être une femme dans un milieu majoritairement masculin peut surprendre, mais c’est aussi un avantage. Dans certaines mises en situation comme lors d’une capture simulée par l’ennemi, ma présence apporte du réalisme et une autre dynamique. Cela renforce l’efficacité de nos formations. » 

Sa capacité à s’imposer dans ce domaine aussi complexe qu’exigeant démontre que la compétence et le professionnalisme sont les clés de son intégration.

Missions à l’étranger

En plus de son rôle d’instructrice, le Premier sergent-major peut être déployée comme spécialiste SERE et conseillère en récupération de personnel (Personnel Recovery). Elle a ainsi été envoyée en Afghanistan, où elle a contribué à la planification et à l’exécution d’opérations visant à récupérer des militaires isolés ou en danger, tout en appuyant le commandement dans la conduite de ces missions sensibles. Ce rôle requiert une excellente connaissance des opérations aériennes et une étroite coordination avec les équipes d’extraction et les moyens aériens. 

Elle intervient également au sein du Tactical Leadership Programme (TLP), une école internationale installée en Espagne, où elle forme et encadre les équipages lors d’exercices de recherche et sauvetage au combat (Combat Search and Rescue – CSAR).

Le Premier sergent-major continue de jouer un rôle essentiel dans la formation des militaires belges et dans l’évolution de la spécialité, avec la conviction que chaque défi surmonté ouvre la voie à une Défense plus inclusive et toujours plus compétente.