Premières sorties de quarantaine à l’hôpital militaire

Les huit personnes placées en quarantaine après leur retour de Chine voici deux semaines pouvaient rentrer chez elles dimanche dernier dans l’après-midi. De nombreux tests ont permis d’établir avec certitude qu’elles ne sont pas contaminées et ne peuvent donc transmettre le coronavirus. Les deux patients arrivés la semaine dernière sortiront, quant à eux, dans sept jours si leurs tests se révèlent également négatifs.

 

« Nous sommes contents de pouvoir sortir. Deux semaines, c’est long mais nous avons été bien soignés. La cuisine était bonne et nous étions gâtés », déclarait Johan devant une presse présente en nombre.

 

Le groupe, réduit à huit après que l’un d’entre eux, testé positif au coronavirus, a été transféré vers l’hôpital Saint-Pierre, a ensuite détaillé les occupations de ces deux dernières semaines.

 

« Nous sommes tous devenus amis », confiaient ses membres. Malgré les chambres séparées, tous pouvaient se retrouver dans des espaces communs pour bavarder ou encore jouer au ping-pong. Des mesures de sécurité étaient alors d’application : distance de deux mètres entre eux, port du masque et désinfection obligatoire des mains.

 

« Nous n’étions pas spécialement inquiets. Bien entourés, nous avons reçu bon nombre de conseils du personnel médical », indiquait Leen, originaire de Machelen et qui réside à Pékin pour son travail.

 

« La Défense a démontré qu’elle peut réagir très vite, dans de brefs délais », se félicitait le médecin colonel Wouter Weuts, directeur de l’hôpital, tout en soulignant le professionnalisme du personnel.

 

« Nous avons été capables de créer une unité de quarantaine parfaitement sécurisée en moins de 24 heures. Notre personnel est, par ailleurs, bien aguerri aux différentes mesures de prévention et de précaution », confirmait le médecin lieutenant-colonel Patrick Soentjens, chef de service des maladies infectieuses de l’HMRA.

 

À leur sortie, les huit patients recevaient… une horloge. Petit clin d’œil récompensant les longues heures passées en quarantaine.

Julie Debrackeler

Ritchie Sedeyn