Retour de camp pour les candidats sous-officiers

Plus de 300 candidats de l’École Royale des Sous-Officiers participaient à deux semaines de camp à Elsenborn. L’objectif était de leur apprendre à agir de manière autonome quelle que soit leur composante.

 

Dès leur arrivée à Elsenborn, ils étaient directement confrontés à la pratique prévue dans le programme d’exercices de ce camp.

 

Le soir de leur arrivée, certains participaient à une activité nocturne appelée jeu de la lanterne. Le capitaine Sébastien Bosscher explique : « Les candidats doivent parvenir à toucher une lanterne sans se faire repérer et en évitant les pièges. À leur départ, il leur est indiqué dans quelle direction et à quelle distance elle se trouve. Il faut que les candidats évitent les zones dégagées et trouvent la meilleure manière de passer sans se faire repérer tout en maintenant le cap sur la direction à suivre. S’ils se font prendre, ils doivent directement faire demi-tour et recommencer. »

 

Les participants effectuaient également deux marches afin de s’initier à la lecture de carte. Une marche de 12 kilomètres reliait Robertville au camp d’Elsenborn tandis que la seconde, de 8 kilomètres, avait lieu de nuit. L’objectif était de trouver une série de balises pour y lire les coordonnées de l’étape suivante et pouvoir rentrer au camp.

 

Les candidats s’entraînaient également à manipuler puis à tirer avec des pistolets semi-automatiques 5.7. Après plusieurs heures de manipulation et deux jours d’entraînement, ils passaient l’examen afin de décrocher leur brevet.

 

La réaction aux contacts individuels (RACI) est une connaissance de base des militaires consistant à communiquer correctement puis à neutraliser l’ennemi lorsque l’on est « engagé » (sous le feu de l’ennemi). Les candidats s’y attelaient pendant cinq jours armés de FNC (fusil d’assaut belge) en devant optimiser leurs réactions.

 

Ils devaient également protéger leur zone grâce à la mise en œuvre d’un bivouac tactique avec zone de combat à 360° et une sentinelle comme unique point d’entrée et de sortie. De nuit, les instructeurs mettaient cette garde à rude épreuve en appliquant diverses approches : personnes étrangères, agressives, ennemies ou encore amies. Le but étant de protéger le bivouac et de permettre l’entrée sécurisée aux détenteurs du mot de passe.

Manon Collignon

Thierry Dumoulin