Sauter n’est pas sans risque

Sauter de la tranche arrière d’un C-130 demande audace, discipline et confiance. C’est à cela que nos para-commandos et forces spéciales s’entraînent régulièrement : des sauts en parachute, à ouverture automatique ou retardée, allant respectivement d’une altitude de 1.000 à 13.000 pieds, soit près de 4 km au-dessus du sol.

 

Du 7 au 24 juin 2021, le fidèle C-130 de la Défense ainsi que son successeur le A400M sillonneront le ciel des régions d’Anvers, de Flandre orientale et du Luxembourg pour permettre aux spécialistes du Special Operations Regiment d’entraîner leurs qualifications opérationnelles. A haute altitude, les nuisances sonores causées par l’aéronef sont moindres et dissimulées, ce qui permet aux parachutistes de s’élancer au-dessus de la couche nuageuse, loin de la zone ciblée, et d’approcher un objectif de manière discrète. C’est exactement le but recherché des sauts en haute altitude HAHO opérés durant cet exercice par les « pathfinders » et opérateurs des forces spéciales.

 

Spécialisées dans les opérations hautement ciblées et discrètes, nos forces spéciales sont des militaires ‘hyper entraînés’ qui peuvent être déployés ultra rapidement, entre autres par voie aérienne, à tout moment et partout dans le monde pour mener des actions très spécifiques telles que des missions de reconnaissance inhabituelles ou des raids. Une capacité d’intervention rapide par excellence pouvant entre autres être utile à la sécurité de nos compatriotes à l’étranger. Dans cette optique, celle de pouvoir être opérationnel à tout moment, des entraînements sont nécessaires.

 

Durant cette période d’exercice intensif, les « pathfinders » et opérateurs des forces spéciales s’entraîneront à réaliser des sauts de haute altitude, une aptitude nécessaire à leur fonction, de jour comme de nuit. Ils s’exerceront à pratiquer des sauts tactiques opérationnels en condition réelle, à maîtriser les différentes techniques de sauts, procédures de largage et de déploiement ainsi qu’à la préparation détaillée de leur matériel.

 

En effet, un opérateur parachutiste est lourdement équipé : en plus de son armement, il dispose d’un « Parachutist Deployment Bag » contenant son équipement opérationnel d’environ 40 kilos et d’un parachute militaire de chute libre. Au total, l’équipement d’un opérateur des forces spéciales peut atteindre jusqu’à 85 kilos. Une condition physique parfaite, mais aussi rigueur et discipline sont nécessaires à la réalisation de ces sauts, sans oublier le rôle du pilote, du dispatcher et du reste de l’équipage qui participent tout autant à l’exécution de ces opérations en toute sécurité.

 

Ces qualifications et ce travail d’équipe indispensables à l’opérationnalité des membres du Special Operations Regiment ne s’acquièrent que par une formation et un entraînement de qualité auquel la Composante Terre accorde toute son importance.

Julie Van den Born

Danny Jacobs