Cette semaine, près de Tournai, l’école de plongée du Service d’Enlèvement et de Destruction d’Engins Explosifs (SEDEE) met à l’épreuve une vingtaine de futurs plongeurs militaires. Issus de diverses composantes, leur première phase de formation les conduit jusqu’à 45 mètres de profondeur.

« Les épreuves de cette semaine comprennent un sauvetage, une remontée en apnée et une apnée horizontale », détaille le premier maître-chef Olivier, instructeur à l’école de plongée du SEDEE, basée à Zeebruges. « Aujourd’hui, le défi consiste à descendre à 35 mètres de profondeur et y rester 7 minutes avant d’entamer la remontée. Sur le chemin du retour, les étudiants doivent partager le détendeur, simulant une situation de détresse d’alimentation en air, jusqu’à 10m de profondeur, où ils reprendront chacun le leur. »

Nombreuses formations

Cette première phase de formation est commune à tous les futurs plongeurs de la Défense. Ceux-ci sont issus de divers départements militaires comme le Génie, le Régiment des Opérations Spéciales, la Marine spécialisée en déminage sous-marin ou, pour la Composante Air, le SAR (Search And Rescue). Les candidats se spécialisent par la suite, selon leur fonction.

« Pour ma part, après cette première phase d’apprentissage, je poursuivrai avec une formation de plongée à l’oxygène pur », explique un candidat issu du Génie. « Cela me permettra d’effectuer des missions de reconnaissance discrète, de transport de troupes par bateaux ou de sécuriser les zones sensibles. »

« Un métier passionnant »

Les plongeurs de la Marine poursuivront avec la plongée au Nitrox (mélange d’air suroxygéné). Ils pourront aussi se former à la plongée au scaphandre, en compagnie du Génie et du SAR. Autant de formations entrecoupées de stages.

Le second maître Hannah est la première candidate féminine à suivre la formation initiale. A seulement 19 ans, elle se destine au déminage sous-marin. « C’est un métier passionnant et aventureux qui n’existe pas dans le monde civil », dit-elle avec enthousiasme.

Bonne capacité belge

La ministre de la Défense a profité de cette formation pour visiter les lieux et remettre de nouveaux grades.

Par ailleurs, la Belgique est le seul pays de l’OTAN à posséder la capacité de Deep Diving, à savoir une plongée entre 60 et 100 mètres de profondeur.

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