Un détachement belge rejoint la mission « enhanced Forward Presence »
Environ 80 militaires ont mis le cap sur la Lituanie ce 10 août, depuis l’aéroport militaire de Melsbroek. Ils font partie du détachement de 150 militaires belges qui participeront pendant six mois à la mission enhanced Forward Presence (eFP), aux côtés de quatre autres nations.
Après avoir dit au revoir à leur famille et à leurs amis, environ 80 militaires se sont rassemblés à l’aéroport de Melsbroek. La majorité du détachement est constituée de Chasseurs Ardennais, mais aussi de militaires de la Police Militaire, du 29 Bataillon Logistique ainsi qu’un appui médical.
Actuellement, quatre compagnies sont déjà sur place. Elles viennent d’Allemagne -nation-cadre du Battle group-, des Pays-Bas, de la Norvège et de la République tchèque. Quelques militaires Luxembourgeois sont également présents. Ainsi s’ajoutera avec le départ de nos Belges, une cinquième compagnie.
Sixième participation à l’eFP
C’est la sixième fois que notre pays participe à l’eFP, une mission qui a débuté en 2016 avec le déploiement de quatre bataillons multinationaux de combat dans les États baltes et en Pologne. Le but de l’eFP était d’installer une présence avancée pour dissuader et défendre la frontière orientale de l’OTAN. Suite à l’invasion russe en Ukraine, l’OTAN a décidé de mettre en place quatre groupes Battle Groups supplémentaires.
Le départ
Les Chasseurs Ardennais un peu nerveux, mais motivés se préparent sur le tarmac avec leur mascotte dans leur sac à dos.
‘’Pendant six mois, nous allons contribuer à la surveillance de la frontière orientale de l’OTAN et démontrerons la valeur ajoutée de la Belgique en tant que membre de l’alliance », déclare Julien, un Chasseur Ardennais qui part pour la Lituanie. Sur place, ils s’entraîneront également avec les autres nations. « Je suis convaincu que cette mission sera très enrichissante, car nous pourrons échanger des connaissances entre les différentes nations », déclare Parca.
Pour beaucoup, il s’agit du premier départ en mission et ce directement, pour une longue période. ‘’ Heureusement, nous pouvons rester en contact avec notre famille. En plus, il y a des militaires, comme moi, pour qui ce n’est pas la première mission. Nous ne manquerons pas de guider nos jeunes collègues et de les aider à traverser cette période le plus agréablement possible. De plus, la cohésion est très bonne’’.
Avant de partir, le Lieutenant Général Marc Thys a souhaité une bonne mission au détachement. Il a pris le temps de parler à tout le monde. « Je constate que la motivation est bonne et qu’il y a un bon niveau de préparation. Ils sont prêts et réalisent très bien pourquoi ils vont en Lituanie », conclut-il.
Egalement un soutien logistique
Un détachement Joint Support part également avec les Chasseurs Ardennais. « Notre tâche est d’assurer un soutien logistique complet sur place pendant six mois, incluant entre autre le ravitaillement, le transport et le carburant », explique Annouk du 29 Bataillon Logistique.
Ils disposent par exemple de vêtements chauds supplémentaires à distribuer lorsqu’il fera froid, afin que les troupes puissent affronter l’hiver de manière plus confortable.
La semaine dernière, plusieurs militaires sont déjà partis vers la Lituanie pour préparer la bonne mise en place du contingent. « Nous nous préparons déjà autant que possible pour l’arrivée du détachement complet », déclare le sous-lieutenant Ellen du 29 Bataillon Logistique. « De plus, nous établissons les contacts nécessaires avec les autres nations et les entreprises locales sur lesquelles nous devons compter », poursuit-elle.
Le dimanche 7 août, les véhicules et l’équipement étaient déjà chargés sur un navire, qui a mis le cap sur la Lituanie le jour-même. Le chargement a eu lieu sous la supervision du Movement Control Group et du personnel de la Logistique.
La semaine prochaine, le détachement en Lituanie sera opérationnel et pourra commencer son entraînement dans le Battle Group dirigé par les Allemands. Au total, environ 150 militaires belges seront déployés.