C’est sous un ciel nuageux que la base aérienne de Beauvechain a vibré, ce mercredi, au rythme d’un moment clé dans le parcours des élèves-pilotes : la cérémonie de remise des ailes. Plus qu’un simple diplôme, ces ailes symbolisent l’aboutissement d’années de formation exigeante et le début d’une aventure dans les airs.

Pour le Lieutenant Mathis G., pilote sur A109, le moment suscite un sentiment de fierté intense : « Recevoir mes ailes, c’est pouvoir me dire enfin : je suis pilote. C’est la fin d’une grande étape, mais surtout le début d’une nouvelle aventure. »

Le sous-Lieutenant Julien P., pilote sur A109 également, partage cette émotion : « C’est l’aboutissement d’un long parcours fait d’efforts, de persévérance et de dépassement de soi. Une fierté immense de voir nos sacrifices récompensés. »

Un parcours pas toujours linéaire

Le sous-Lieutenant Clément N., pilote sur A400M, revient sur son parcours singulier : « J’ai commencé au Texas pour être pilote de chasse, mais j’ai finalement été réorienté vers le transport… et aujourd’hui, je ne changerais pour rien au monde. Le transport offre des missions variées et stimulantes. »

Sa formation l’a mené des États-Unis à la France, avec des étapes marquantes : « J’ai appris à gérer des situations complexes en équipage et à naviguer à vue. La résilience a été mon plus grand défi : certains jours, on doute, mais il faut persévérer. »

Des rêves d’enfance à la réalité

Pour Mathis, tout a commencé quand il était enfant, avec le décollage de deux F-18 qu’il n’oubliera jamais : « Le bruit, la puissance… Ce jour-là, j’ai su que je voulais être pilote. » Julien, lui, a eu le déclic lors de son premier vol : « Cette sensation de liberté et de maîtrise, c’était une évidence. »

Clément partage cette passion née très tôt : « Enfant, je courais à la fenêtre dès que j’entendais un avion. Aujourd’hui, j’ai la chance d’être de l’autre côté du hublot. »

Leurs messages aux futurs pilotes ?

« Osez ! » lance Mathis. « Ne vous demandez pas si vous êtes assez bons : tentez votre chance. » Julien complète : « La clé, c’est la persévérance. Chaque échec est une leçon. » Clément, quant à lui, conseille : « Soyez prêts à faire des sacrifices à court terme pour des bénéfices à long terme. Le jeu en vaut la chandelle. »

Un fly by de trois F-16, trois Marchetti, un A109 et un A400M a mis un point final à la cérémonie, avec l’écho d’un avenir prêt à décoller.