Zoom sur le métier de : chauffeur de véhicule d’infanterie pendant ‘Iron Wolf’

Un exercice international à grande échelle nécessite de grandes capacités motorisées. Ce n’était pas différent lors de l’exercice ‘Iron Wolf’ du 17 au 30 octobre en Lituanie. La Belgique a soutenu le battlegroup lituanien dans le cadre de la mission de l’OTAN enhanced Forward Presence (eFP) avec, entre autres, les véhicules Piranha DF90 et les véhicules blindés d’infanterie (AIV). Mais qui se cache derrière un tel véhicule blindé ? Nous rencontrons Nicolas, un chauffeur, qui nous explique tout.

 

Le premier soldat Nicolas est chauffeur d’un véhicule blindé d’infanterie au sein du Bataillon des Chasseurs Ardennais de Marche-en-Famenne appartenant à la Brigade Motorisée. Il fait partie du détachement belge d’environ 150 fantassins qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes lors de l’exercice ‘Iron Wolf’.

 

Un maillon important

 

Dans un véhicule blindé comme l’AIV, en plus du conducteur, sont généralement présents un chef de véhicule, un canonnier et les fantassins. ‟Ma fonction est de transporter une section de tireurs à l’arrière du véhicule et de la soutenir avec le canon ‘point 50’ qui se trouve sur le dessus du véhicule”, commence Nicolas.

 

Sa tâche ne se limite pas au simple transport de ses compagnons d’armes. Il est également un maillon important dans le domaine de la communication. ‟Quand la section (le groupe de fantassins à l’arrière) sort, le chef du véhicule sort avec eux. Avec le canonnier, qui contrôle le canon ‘point 50’, et nous reprenons la liaison avec le peloton. Ensuite, nous communiquons avec les différents véhicules pour déterminer comment nous allons opérer et où nous devons aller”, précise-t-il.

 

 

‟Au début, l’une des plus grandes difficultés pour moi était d’apprendre à conduire avec la trappe fermée, et de ne pouvoir observer l’environnement que depuis l’intérieur à travers les épiscopes. Au départ, la vision nocturne n’était pas évidente non plus car on ne voit que de petits secteurs, mais on s’y habitue rapidement”, explique Nicolas.

 

Esprit de groupe et plus-value internationale

 

Pour Nicolas, il s’agit de la première mission à l’étranger. Il voit une grande valeur ajoutée dans le caractère international de l’exercice et de la mission eFP en général. ‟C’est une bonne occasion de s’entraîner. Je trouve toujours intéressant de pouvoir travailler avec d’autres pays : les Allemands, les Néerlandais, les Norvégiens, les Tchèques, etc. Nous n’avons pas souvent cette chance à la maison. La cohésion avec les autres nations est également unique”, souligne-t-il.

 

Les grands exercices peuvent être l’investissement principal, mais même après cela, il y a encore beaucoup de travail. ‟Lorsque nous sommes à la caserne, les véhicules ont besoin de beaucoup d’entretien bien sûr, comme effectuer des réparations et tout remettre en ordre pour le prochain exercice. ”

 

‟J’ai choisi la Défense principalement en raison de la cohésion et de l’esprit de groupe qui y règnent. L’armée m’intéressait déjà quand j’étais enfant. La cohésion que vous avez dans votre peloton est unique : l’ambiance entre nous et le travail en commun. C’est ce que je vis ici, c’est ce qui rend mon métier passionnant”, conclut Nicolas.

Bilitis Nijs

Vincent Bordignon