Eagle Spearhead : les Chasseurs Ardennais au cœur de la Transylvanie

L’Etat du « Blueland » a récemment été envahi par le « Redland », un voisin qui souhaite lui reprendre la riche province de « Redsylvanie », en proie à de violents combats. Un scénario fictif destiné à Eagle Spearhead, exercice majeur regroupant 400 militaires, dont 120 Chasseurs Ardennais, en Roumanie.

 

Discrètement, en véhicule blindé au pas, les militaires de la compagnie Charlie progressent dans les bois. Leur mission : prendre un village tenu par l’ennemi au sud-ouest de la plaine. A peine arrivés sur l’objectif, en quelques minutes, les fantassins investissent les premières maisons. Dans le camp adverse, la surprise est totale, cet angle d’attaque n’avait pas été prévu.

 

Le réalisme du Force on Force

 

Charlie attaque, Furieux défend ; pourtant alliées au quotidien, les deux compagnies d’infanterie du battlegroup s’opposent lors de cette guerre fictive. Appelé Force on Force, ce type d’entraînement permet de faire travailler simultanément l’ensemble des troupes, en restituant le réalisme d’une confrontation armée à forces équivalentes.

 

Si chaque partie est briefée sur les objectifs à atteindre, la liberté de manœuvre est presque totale pour les atteindre. Cela permet de sortir des scénarios d’engagement classiques et de tester les limites de ses capacités de manière plus variée.

 

« Contrairement aux ennemis fictifs, l’adversaire dispose réellement de drones par exemple. La prise en compte de l’aspect 3D est donc beaucoup plus importante », explique le Capitaine Simon, commandant de la compagnie Charlie.

 

Combat de haute intensité

 

Pendant 48 heures, dans une zone délimitée, les deux adversaires utilisent toutes les ressources pour faire plier l’autre. Un type d’entraînement qui s’inscrit parfaitement dans la logique de préparation aux conflits de haute intensité dont on observe le retour depuis quelques années.

 

« C’est un retour à l’essence même de notre métier, à la raison d’être de l’infanterie », explique le capitaine. « Malgré les nouvelles technologies, les techniques de combat restent les mêmes. »

 

La coopération interalliés, indispensable pour obtenir la supériorité

 

L’exercice permet aussi au sous-groupement tactique interarmes de créer des synergies avec tous ses partenaires. « L’interopérabilité des forces est l’une des clés du succès. Nous devons être capables d’opérer conjointement et de manière efficace. »

 

La compagnie d’infanterie belge est notamment renforcée par un peloton d’infanterie polonais, une équipe d’observateurs avancés français et deux Joint Tactical Air Controllers (JTAC) américains. Un officier de liaison belge est inséré au sein du peloton polonais afin de faciliter les communications.

 

Une expérience enrichissante

 

« Avec une diversité de moyens impressionnante, c’est l’exercice le plus enrichissant et réaliste auquel nous ayons participé depuis le début du mandat », assure le capitaine. Le bilan est donc très positif pour la compagnie Charlie qui, pour couronner le tout, sort vainqueur du combat. Une belle reconnaissance du travail effectuée.

PAO Roumanie

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