Une trentaine d’ambassadeurs européens du Comité politique et de sécurité (COPS) ont visité la base navale de Zeebruges, le 13 juin. C’est dans le cadre des Away Days, organisés par la présidence belge du Conseil de l’UE, qu’ils ont pu découvrir le Carrefour d’Information Maritime (CIM) et sont montés à bord du patrouilleur Castor.

Les ambassadeurs du COPS, organe en charge de la Politique de sécurité et de défense commune (PSDC) de l’UE, organisent traditionnellement, tous les six mois, des Away Days dans le pays en fin de présidence.  Le COPS est composé d’ambassadeurs des Etats membres basés à Bruxelles.

Ensemble contre les menaces

Avec ses 67 kilomètres de côte, la Belgique se situe sur les voies maritimes les plus fréquentées du monde. Qu’il s’agisse de cybermenaces ou d’espionnage des infrastructures critiques, de nombreuses menaces et préoccupations planent dès lors sur la sécurité dans et autour de la mer du Nord.

Pour donner aux ambassadeurs un aperçu du travail de la Marine, ceux-ci ont notamment visité le Carrefour d’Information Maritime. La Défense, la police maritime, les douanes et le SPF Mobilité et Transport y collaborent étroitement pour contrôler le respect des lois en mer.  Le CIM détecte également les activités illégales (commerce illicite, trafic d’êtres humains et de stupéfiants, etc.) et transmet ces informations aux partenaires garde-côtes qui prennent les mesures appropriées.

Relevant de plusieurs domaines de responsabilité, ces missions nécessitent une bonne coordination qui implique des entités nationales, l’UE et l’OTAN.

Résilience collective

Différentes sessions de travail ont également permis à la Belgique de présenter ses conclusions et recommandations issues des séminaires précédents, notamment autour de la sécurité maritime. Il s’agit d’approfondir la coopération au niveau de l’UE sur ces questions de sécurité et de défense.

« Ces visites sont doublement utiles », explique un ambassadeur. « D’une part, le pays qui assure la présidence, en l’occurrence la Belgique, peut montrer ses capacités et ses équipements. D’autre part, il est très précieux et assez impressionnant pour nous, ambassadeurs, de voir la résilience collective. »

Il poursuit : « Nous savons ainsi que si quelque chose se produit, nous pouvons y faire face ensemble. L’UE et l’OTAN ont des capacités. Nous voyons donc concrètement ce dont nous sommes capables avec tous les partenaires en cas de crise. Nous transmettrons ces connaissances au COPS, qui les examinera plus en détail. »

En présence de l’Amiral Tanguy Botman, commandant de la Marine, les ambassadeurs ont pu voir un exemple très concret des capacités de la Marine belge : une simulation d’opération de sauvetage du Castor avec l’appui d’un hélicoptère NH90. Après tout, les opérations de recherche et de sauvetage font partie des tâches principales des navires de patrouille.