50e édition des Quatre jours de l’Yser : « Une grande famille »

Parti mardi d’Oostduinkerke, le jubilé des Quatre Jours de l’Yser s’est achevé ce vendredi à Ypres. Avec prèsque 11 000 inscriptions, la Défense peut se féliciter d’une cinquantième édition réussie. Des surprises ont permis de célébrer l’anniversaire de cette randonnée pédestre dans le Westhoek et le long de la côte. Cinq marcheurs ont notamment reçu un trophée pour avoir participé… à toutes les éditions !

 

 

Un jubilé d’or exige des activités spéciales qui placent l’expérience du participant au premier plan. Les organisateurs avaient prévu des animations de rue supplémentaires, des reconstitutions plus vraies que nature et des démonstrations de l’équipe de parachutistes des Black Devils. Des photos d’archives d’antan étaient également exposées le long du parcours. Enfin, chaque participant a reçu un badge anniversaire spécialement conçu.

 

Une formule à succès

 

Formule à succès depuis de nombreuses années, la marche est restée fidèle à ses objectifs. « D’une part, cet événement renforce le lien entre les militaires et la nation. En tant qu’organisation, nous pouvons montrer notre diversité et permettre aux participants de relever un défi sportif. D’autre part, nous commémorons les militaires et les civils victimes des deux Guerres mondiales », explique l’adjudant-major Jef Verstraeten, membre du Bataillon d’Artillerie organisateur de l’événement. C’est également un excellent moyen de promouvoir le patrimoine culturel et le tourisme dans la région.

 

Si le parcours change chaque année, il part toujours de Oostduinkerke pour se terminer à Ypres. Chaque jour, marches de 8, 16, 24 et 32 km sont balisées. Elles sont ouvertes tant aux civils qu’aux militaires.

 

Honorer l’histoire

 

Une chose ne change pas : l’histoire est toujours honorée. Plusieurs cérémonies ont eu lieu chaque jour. Le parcours d’Ypres était quasiment identique à celui de la toute première édition de 1973.

 

Comme toujours, l’organisation était entre les mains du Bataillon d’artillerie, avec le soutien de nombreuses autres unités militaires et en étroite collaboration avec les communes et villes participantes du Westhoek.

 

Cinq participants « en or »

 

Le dernier jour a permis de mettre à l’honneur cinq participants particuliers : des personnes qui ont marché lors de chacune des cinquante éditions des Quatre Jours. Un trophée spécial leur a été offert pour cette incroyable performance.

 

Etienne Scherpereel, âgé de 83 ans et vivant à Ostende, est l’un d’eux. Il a participé à la première édition avec ses compagnons d’armes du génie. « On participe ?  On participe une deuxième fois ? Et à partir de la cinquième fois, on a naturellement envie de continuer. À l’époque, nous ne savions pas combien de fois on se rejoindrait. Mais je n’aurais jamais pensé participer cinquante fois », dit-il en riant. « Chaque édition est un peu plus humide, plus sèche ou plus chaude, mais en gros, elles se ressemblent toutes. Le plus amusant, ce sont les discussions en cours de route. On croise toujours quelqu’un qu’on connaît », conclut Etienne.

 

Une grande famille

 

Ivan Halsberghe (72 ans) est un autre jubilaire. Il a effectué son service militaire en tant que candidat officier de réserve au Camp de Lombardsijde. « On a décidé de participer avec un peloton au premier événement, déjà organisé par le Camp Lombardsijde. On a poursuivi les années suivantes avec un peloton de réservistes pour rester en contact les uns avec les autres. Après un certain temps, les femmes et les enfants se sont joints aux marcheurs et c’est devenu une grande famille », dit-il.

 

Son édition la plus mémorable ?  Celle de 1985 lorsque ses enfants, âgés de 5 et 6 ans, ont participé à la marche de 32 km.

 

Traditionnellement, Ivan ne manque jamais à l’appel. Il en fait toujours une priorité absolue. « Au boulot, ils savent très bien que je démissionnerais s’ils ne m’autorisaient pas à participer », déclare-t-il d’un ton vif. « C’est un beau parcours et une bonne organisation. Il est donc extrêmement important pour moi d’être toujours présent ».

Bilitis Nijs

Adrien Muylaert & Laurens Delbaere

Nathalie Mylle