La ministre et le Chef de la Défense expliquent les nouvelles mesures de sécurité
Ce mardi 25 mai, la ministre de la Défense, Ludivine Dedonder, et le Chef de la Défense, l’Amiral Michel Hofman, ont informé la presse de l’enquête actuellement menée par le Ministère de la Défense concernant le fugitif Jürgen Conings. Les informations ont été transmises lors d’une conférence de presse au quartier général de la Défense à Evere.
La ministre de la Défense a été la première à prendre la parole durant la conférence de presse. Elle a dénoncé le soutien que Jürgen Conings reçoit actuellement sur les médias sociaux, tant de la part du public civil que d’ (anciens) militaires. « Soutenir cet homme signifie soutenir un homme qui menace de blesser et tuer des innocents. Il est regrettable que certains (anciens) militaires lui expriment leur soutien dans des groupes en ligne. Cela porte atteinte à la réputation et à l’honneur des 25 000 femmes et hommes qui constituent la Défense. »
L’Amiral Hofman s’est joint à Ludivine Dedonder : « Je partage pleinement l’indignation du public face à ce qu’il s’est passé. Je regrette aussi profondément qu’une partie de la population présente aujourd’hui Jürgen Conings comme une victime, comme un résistant, ou, pire encore, comme un héros. Il n’en est certainement pas un. Ses actions sont en totale contradiction avec les valeurs prônées par la Défense et qui sont enseignées à nos jeunes recrues. »
La ministre n’a pas pu faire le point sur l’enquête car celle-ci est toujours en cours. Cependant, elle a donné un aperçu des mesures que la Défense prend actuellement ou prendra dans le futur pour s’assurer que nous évitions de tels incidents à l’avenir.
« Onze personnes liées à des mouvements extrémistes violents se sont vu refuser tout accès aux armes », a confirmé la ministre. « J’ai également ordonné un renforcement des mécanismes de contrôle d’accès aux quartiers et aux zones sensibles. »
La Défense peut prendre des mesures supplémentaires en cas de crainte de risques pour la sécurité. Il peut s’agir d’une interdiction d’accès aux quartiers et aux dépôts d’armes ou d’une suspension temporaire. Pour les cas les plus graves, des mesures disciplinaires statutaires peuvent être prises, comme le licenciement.
En outre, selon la ministre, il est également nécessaire de travailler sur la réévaluation de certaines infrastructures (de sécurité), la révision des procédures de sécurité, des contrôles de sécurité réguliers tout au long de la carrière du personnel de la Défense et une revalorisation des valeurs de la Défense. « Le personnel de la Défense doit refléter les valeurs qui sous-tendent notre société démocratique, ouverte, inclusive et égalitaire. »
L’Amiral Hofman admet que la Défense a commis des erreurs : « Nous avons indéniablement commis des erreurs dans cette affaire, et nous savons lesquelles. Mais je suis convaincu que notre département est en passe de devenir ce qu’il doit être : une organisation efficace, opérationnelle et, bien sûr, transparente », en référence aux mesures que la ministre a citées précédemment.