Le 4e Bataillon de Génie aide à la reconstruction de Chaudfontaine
Avec une grue et des camions, le 4e Bataillon de Génie aide à déblayer les décombres de Chaudfontaine, ville sinistrée de la province de Liège. « Les gens sont incroyablement reconnaissants de l’aide apportée » déclarent les militaires.
Depuis deux semaines, les soldats de ce bataillon nettoient la ville wallonne de Chaudfontaine. Elle a été durement touchée par les inondations de la mi-juillet. Quatre camions, remplis chacun de dix tonnes de sable et de pierres, font des allers-retours vingt fois par jour afin de redonner à la rivière sa forme d’origine.
« Avant les inondations, il y avait ici une petite cascade avec une sorte de centrale hydroélectrique » explique le grutier militaire de service. « L’eau est maintenant pleine de matériaux et de débris emportés par le courant. Nous devons donc d’abord nettoyer complètement la rivière. En posant une couche de pierres sur le lit de la rivière, nous créons une zone ‘sèche’ où nous pouvons travailler avec nos machines. Nous avons d’abord nettoyé l’île au milieu de la rivière. Maintenant, nous travaillons pour que l’eau coule à nouveau de l’autre côté de l’île et ainsi redonner à la rivière sa configuration d’origine. »
« Les gravats retirés du lit de la rivière sont transportés dans des camions vers la zone de déchargement près de la piscine » explique le premier lieutenant Medhi Grégoire qui coordonne les travaux de nettoyage dans le village. « Tous les débris y sont ramassés : pas seulement les pierres et les arbres que nous enlevons ici mais aussi les déchets des maisons. Chaudfontaine dispose désormais de plusieurs zones de stockage mais il est surprenant de constater à quelle vitesse ces dépotoirs débordent de gravats et nous devons trouver une nouvelle zone » selon Grégoire.
En raison des nombreuses petites rues, les camions doivent se déplacer méticuleusement entre les maisons et les voitures. « Heureusement, nous n’avons pas encore rencontré de problèmes majeurs » ajoute l’un des pilotes.
Les soldats œuvrent de six heures du matin à onze heures du soir, de longues journées, sept jours de suite. « Physiquement, c’est un travail difficile, mais le moral est bon parce que vous savez pourquoi vous le faites. Nous sommes là pour nos semblables et nous voulons le montrer. Les habitants sont heureux de l’aide apportée. C’est juste dommage qu’un tel désastre soit nécessaire pour montrer ce que la Défense peut faire ».