Coopération interdépartementale: collaborer pour mieux soigner

Plan d’urgence collective, Centre des grands brûlés, laboratoire de technologie cellulaire et moléculaire : voici quelques exemples de collaborations mises en place entre l’Hôpital Militaire Reine Astrid et le SPF Santé publique, le SPF Intérieur, la Croix-Rouge ou encore Sciensano. Ces différents partenariats visent à améliorer et soutenir les efforts en matière de soins de santé.

 

Aide médicale urgente

Dans le cadre de l’Aide Médicale Urgente, l’Hôpital Militaire collabore avec le service 112. En 2020, les ambulanciers sont intervenus 2.479 fois en ambulance et 1.984 fois avec le SMUR.

 

Afin d’ajouter une plus-value à l’Aide Médicale Urgente, le SPF Santé publique, sécurité de la chaîne alimentaire et environnement, a demandé la mise à disposition d’un SMUR en cas d’incident « chimique, biologique, radiologique ou nucléaire » (CBRN). L’Hôpital Militaire Reine Astrid étant le seul à pouvoir fournir l’infrastructure, le matériel ainsi que l’expertise et les compétences requises à sa mise en place, c’est lui qui a été chargé de cette mission.

 

Gestion opérationnelle de médecine de catastrophe

Des procédures spécifiques de gestion médicale adaptée lors d’incidents collectifs de grande ampleur ont été mises en place afin de garantir à l’ensemble des victimes une prise en charge adaptée. L’accueil simultané d’un grand nombre de patients nécessite une organisation adéquate. A cet effet, le hall d’entrée de l’hôpital peut être aménagé en poste médical avancé afin de permettre l’accueil, le triage des blessés et les soins nécessaires dans les meilleurs délais en tenant compte du genre et de la gravité des blessures. Invisible en temps normal, mais toujours prêt à l’emploi, des appareils d’oxygénation sont dissimulés dans le plafond.

 

Les médecins urgentistes de l’hôpital assurent la fonction de Directeur Médical en cas d’incident majeur sur le site de l’aéroport de Bruxelles-national et de Bruxelles-capitale.

 

Le Centre des grands brûlés

Lors d’incidents avec de nombreux brûlés, d’intoxications par les fumées ou lors de catastrophes nationales ou à l’étranger, l’Hôpital Militaire coordonne l’aide médicale. Et il n’y a rien d’étonnant à ce que ce soit dans ces circonstances particulières qu’il entre en jeu. C’est que son service des grands brûlés et son centre de médecine hyperbare ont acquis une excellente réputation.

Créé en 1981, le Centre des grands brûlés prend en charge le traitement aigu et le suivi des patients brûlés, enfants ou adultes, dans le cadre de l’aide à la nation.

 

Le centre de médecine hyperbare, qui se trouve proche du Centre des grands brûlés, permet d’oxygéner des tissus afin de faciliter la cicatrisation. Le centre est également actif dans la recherche de nouveaux domaines d’applications pour l’oxygénothérapie et participe à des réunions de groupes d’experts et à des projets de recherche européens.

 

Recherche scientifique et Centre National de Référence

Le laboratoire de technologie cellulaire et moléculaire se concentre sur le développement des greffes de peau, de kératinocytes et la lutte contre les bactéries résistantes aux antibiotiques.

 

Le Laboratoire Clinique est le Centre National de Référence pour Anaplasma phagocytophilum, une bactérie pouvant être transmise lors de morsures de tiques.

En collaboration avec Sciensano, le Laboratoire Clinique assure l’appui analytique aux cliniciens belges qui traitent des patients civils ou militaires souffrant de pathologies liées aux morsures de tiques.

 

Croix-Rouge de Belgique

La Défense collabore avec la Croix-Rouge de Belgique dans le cadre de l’appui aux transfusions.

Cette collaboration couvre de nombreux aspects qui vont de l’obtention des produits sanguins pour les patients de l’hôpital à la formation de personnel de la Défense dans ce même domaine. Pour les missions à l’étranger, l’appui de la Croix-Rouge prévoit les besoins particuliers de la Défense en termes de fraîcheur des produits et de groupes sanguins. La Défense permet à la Croix-Rouge de Belgique d’accéder aux quartiers militaires et aide à l’organisation de collecte de sang.

 

La Police Fédérale

L’Hôpital Militaire Reine Astrid effectue des examens médicaux pour fournir un avis dans le cadre du recrutement, de la sélection et de la détermination de l’aptitude médicale du personnel de la Police Fédérale.

 

Finalement, l’Hôpital Militaire Reine Astrid participe également à la mise en place d’une chaîne d’identification des victimes avec le Disaster Victim Identification Team (DVI). Le personnel de l’hôpital participe à des exercices multidisciplinaires afin d’apprendre à se coordonner avec les différentes parties impliquées dont le parquet fédéral ou des médecins légistes et des dentistes forensiques afin de perfectionner l’identification rapide de victimes lors d’une catastrophe.

Manon Collignon

Jo Vanden Broeck, Erwin Ceuppens, archives