Les dernières semaines ont commencé pour le détachement belge en Lituanie. Fin janvier, les 150 militaires, principalement des Chasseurs Ardennais mais aussi du personnel de soutien, seront de retour en Belgique après un déploiement de plus de cinq mois. Ils font partie du groupement tactique de présence avancée renforcée enhanced Forward Presence (eFP) de l’OTAN, qui contribue à renforcer le flanc oriental de l’Alliance.

Les dernières semaines en Lituanie ne sont en aucun cas ennuyeuses. Début décembre 2022, deux pelotons de Chasseurs Ardennais sont partis en stage de survie dans les forêts de Rukla. Une semaine plus tard, le 16 décembre, le Chef de la Défense s’est rendu en Lituanie lors de son tour de fin d’année.

Pendant plusieurs heures, il a pris le temps de discuter avec les militaires présents et de les remercier pour leurs mois de déploiement à l’étranger. En guise de cadeau de fin d’année, chacun a reçu une batterie externe avec le logo de la Défense. La visite du Chef de la Défense n’a nullement signifié la fin des activités belges en Lituanie.

Exercice de tir réel

Le 19 décembre, les Chasseurs Ardennais sont partis pour Pabradé, une zone d’entraînement située à l’est du pays, pour cinq jours. Ils ont tenu le dernier exercice de tir réel de leur période dans des paysages enneigés. La grandeur de la zone d’entraînement a permis un scénario qu’ils n’ont pas souvent l’occasion de pratiquer.

Tout d’abord, les véhicules de combat Piranha ont avancé en formation tactique en terrain découvert, sur une distance de quatre kilomètres. Des pop-ups apparaissaient à intervalles, censés représenter les troupes ennemies.

Sur un terrain devenu plus vallonné, les Chasseurs Ardennais sont descendus de leurs véhicules. Ils ont progressé à pied pour tirer sur les pop-ups ennemis avec leurs armes individuelles. Au terme de ces journées d’entraînement particulièrement intensives, le dernier exercice de compagnie des Chasseurs Ardennais en Lituanie était ainsi terminé.

Repas de Noël et Schützenschnur

Noël a été célébré de manière sereine à Rukla. Un repas amélioré était au menu et tout le monde a levé son verre lors d’un rassemblement informel. Entre Noël et le Nouvel An, il y avait encore quelques jours de stand de tir au programme, avec cette fois des armes allemandes plutôt que belges.

Presque tout le détachement a eu l’occasion de passer les fameux tests de tir allemands. Les personnes qui ont réussi ont été honorées du célèbre Schützenschnur lors d’une petite parade.

Après la course à obstacles du jour de l’An, une tradition hollandaise, l’attention est largement portée sur le redéploiement vers la Belgique.

Une planification méticuleuse

Le lieutenant Julien, chef du détachement d’appui joint – joint support detachment (JSD)- de la compagnie belge, prépare depuis quelque temps le retour. “Afin de ramener à la fois le personnel et l’équipement en Belgique, une planification méticuleuse est nécessaire. Par exemple, tous les véhicules doivent être désinfectés afin de ne pas importer de maladies indésirables en Belgique. Un autre aspect est l’administration : la majeure partie du matériel rentre en Belgique par bateau, tandis que le personnel et le reste du matériel partiront en avion,” a déclaré le lieutenant Julien.

En attendant l’été

L’ensemble du détachement sera de retour à la maison fin janvier. A partir de l’été 2023, un nouveau détachement belge participera au groupement tactique eFP en Lituanie, avec le Bataillon 12/13 de Ligne comme unité principale. Dans l’intervalle, un officier du renseignement et de la sécurité travaillera au sein de l’état-major multinational, ce qui permettra à la Défense de continuer à être impliquée dans le groupement tactique eFP en Lituanie.