Préparation intensive pour Forward Land Forces Roumanie
Durant trois semaines, les quelque 280 militaires de la prochaine rotation de la mission Forward Land Forces (FLF) en Roumanie ont donné le meilleur d’eux-mêmes, lors d’un vaste exercice en France. Leur objectif : obtenir leur dernière certification, en collaboration avec des forces françaises et luxembourgeoises, avant leur départ en cet été.
Digne d’un décor de studio d’Hollywood, le Centre d’entraînement aux actions en zone urbaine (Cenzub), situé dans la région française de Sissonne, a offert à nos militaires une belle opportunité pour leurs exercices. Comme dans un film de guerre, les alarmes antiaériennes résonnent à travers les haut-parleurs, suivies de grondements de chenilles de chars, de détonations et d’explosions.
Une préparation avec le détachement au complet
Le bataillon Carabiniers Prince Baudouin – Grenadiers (1 C/1 Gr) constitue l’unité pilote du détachement. Celui-ci comprend également des éléments du 11e Bataillon Génie, du Bataillon Artillerie, du 18e Bataillon Logistique ainsi que du 23e Bataillon Médical, accompagnés de quelques membres du 10e Groupe CIS et de la Police Militaire. Tous ont donc passé l’essentiel du mois d’avril en France, afin notamment de réaliser leur dernier exercice de certification (Certex).
Le lieutenant-colonel Van Dyck, représentant national principal du détachement belge, explique : « C’est la première fois que le 1 C/1 Gr s’exerce concrètement avec son Battlegroup français, avec lequel il opérera en Roumanie. Malgré la barrière linguistique, le détachement majoritairement néerlandophone s’intègre parfaitement au sein du Battlegroup et le travail se déroule très bien. Nous collaborons étroitement, sur un pied d’égalité. Nous sommes prêts. »
Concentration maximale
Un exercice de guerre fictive, s’étalant sur quatre jours, a notamment débuté par une manœuvre offensive menée par deux compagnies, l’une française et l’autre belge, appuyées par des chars et de l’artillerie, dans le but de conquérir le village fictif de Jeoffrécourt.
Le scénario a ensuite basculé vers la défensive, obligeant le Battlegroup à défendre le village sans relâche. La progression s’est faite méthodiquement : des chars ont arpenté les rues, les bâtiments ont été sécurisés pièce par pièce, avec une concentration maximale.
Ce furent donc quatre jours intenses pour nos militaires qui ont affronté chaque obstacle avec un grand professionnalisme. Pour la plupart des membres du détachement, la mission en Roumanie sera leur première expérience. Malgré leur jeunesse, le colonel souligne la rapidité avec laquelle ces derniers apprennent et progressent chaque jour.
Un exercice d’une réalité saisissante
« C’est une expérience vraiment enrichissante d’être ici, dans ce centre d’entraînement. C’est la première fois que le détachement a pu s’entraîner dans une installation aussi grande et spécifiquement conçue pour les opérations militaires en milieu urbain », confirme le colonel Van Dyck.
Cerise sur le gâteau, le système CERBERE (l’équivalent de DuelSim chez nous), utilisé de plus en plus fréquemment, permet aux moniteurs de surveiller en temps réel les déplacements des participants. Il avertit instantanément l’utilisateur touché, simule des zones minées… Des avancées technologiques qui offrent une nouvelle dimension aux entraînements.