Fin en vue pour l’opération ‘Fort To Port’

Les navires sont chargés, les hélicoptères se sont envolés et le personnel est en route vers leurs destinations finales respectives. L’opération Fort To Port touche à sa fin. Une brigade américaine est arrivée (déploiement) tandis qu’une autre est repartie (redéploiement). Ces derniers mois, quiconque passait près de la caserne de Coxyde ou du port de Zeebruges les a littéralement vu voler : des Black Hawks, des Apaches et des Chinooks.

 

La chaîne logistique militaire de la 1st Cavalry Division Combat Aviation Brigade et de la 1st Infantry Division Combat Aviation Brigade est passée par la Belgique, et pour cause. En unissant leurs forces à celles des pays partenaires de l’OTAN, les Etats-Unis expriment la confiance nécessaire pour poursuivre ces collaborations. Un petit village pour le personnel américain, une Intermediate Staging Base, a même vu le jour sur la base aérienne de Coxyde.

 

Portail d’entrée privé

 

Dans un article précédent (Beldefnews | « Avec Fort To Port, les Etats-Unis montrent leur solidarité avec la Belgique »), on pouvait déjà lire que les Américains apprécient la coopération avec les services de la Défense, notamment le Commandement de province de la Flandre occidentale et la base aérienne de Coxyde.

 

Malgré le passage de dizaines d’hélicoptères de combat et de centaines de militaires, l’impact sur les opérations quotidiennes à Coxyde est resté minime : « Ils avaient même leur propre portail d’entrée », a déclaré le commandant de la base, le Lieutenant-colonel aviateur Reza Vandenbroucke. « L’arrivée des hélicoptères de combat a donné plus de travail à nos contrôleurs aériens, mais notre fonctionnement quotidien n’a jamais été compromis. »

 

Atouts uniques

 

Ce n’est pas un hasard si la base aérienne de Coxyde a pu accueillir les Américains et leurs hélicoptères. « C’est la première fois que ‘Fort To Port’ passe par chez nous, mais notre caserne offre des atouts que d’autres endroits ne possèdent pas », détaille le Lieutenant-colonel Vandenbroucke. « Notre caserne est ouverte 24h/24, 7j/7, car nous participons aux actions de recherche et de sauvetage en mer et au Quick Reaction Alert (QRA) dans le cadre de la sécurité de l’espace aérien du Benelux. »

 

En plus de sa flexibilité, Coxyde offre également un espace considérable pour abriter temporairement des dizaines d’hélicoptères de combat. « Et bien sûr, nous avons aussi l’esprit militaire. Les centaines d’Américains qui mettent les pieds ici sont également des militaires. Il y a donc une bonne entente entre notre personnel et nos visiteurs. »

 

Un secret bien gardé

 

Les Black Hawks, Apaches et Chinooks ont débarqué au port de Zeebruges ou ont survolé leur zone d’opérations en direction de Coxyde. Ce trafic bidirectionnel assurait une activité constante sur la base aérienne. « Lorsque les hélicoptères débarquaient des États-Unis, ils étaient assemblés de manière rudimentaire et volaient ensuite jusqu’à Coxyde », explique-t-il.

 

« Une fois sur la base, le personnel s’occupait des appareils pour les rendre aptes au combat. De là, ils ont volé en petits groupes vers leurs destinations finales respectives. » Pour les hélicoptères qui retournaient vers le continent américain, le mouvement se déroulait en sens inverse.

 

Les chiffres exacts de ces opérations logistiques sont un secret bien gardé, mais en termes d’hélicoptères de combat, on parle de soixante appareils en déploiement, et de quatre-vingts en redéploiement.

Rein Van den Bergh

Jorn U. & Maarten G. & Devid Ryckewaert