Bientôt un télescope de la Défense en Antarctique ?
Trois scientifiques se rendent ce 12 décembre au pôle Sud pour dénicher l’endroit idéal où installer un télescope. Il servira à observer les objets planant à proximité de la Terre. La gestion de l’appareil, s’il est bien finalement mis en place, sera en grande partie entre les mains de la Défense.
« L’espace est de plus en plus encombré de satellites et de débris spatiaux », explique Tareq Ahmad, chef de projet au sein du Space Office de la Défense. Ce service représente les yeux de la Défense dans l’espace. « Il s’agit d’un grand défi pour la sécurité spatiale. Un télescope en Antarctique nous aiderait à observer avec précision les objets spatiaux en orbite polaire. Cela nous permettrait de détecter et d’éviter plus rapidement les situations dangereuses. »
Six sites
On trouve six sites potentiels à moins de 80 km de la base belge Princesse Elisabeth. La mission de reconnaissance durera un mois et les résultats seront publiés vers le mois d’avril.
« Cette mission présente un intérêt scientifique, civil et public. Le télescope sera principalement exploité par la Défense belge, mais une partie du temps d’observation sera également réservée à des organisations internationales », précise Tareq.
La mission des trois scientifiques est une étape importante dans la réalisation du télescope. Les résultats de leurs recherches détermineront si l’installation du télescope est techniquement réalisable.
Traité sur l’Antarctique
« L’installation du télescope n’est pas encore définitivement décidée car elle doit respecter le Traité sur l’Antarctique », ajoute Tareq. Celui-ci stipule que le continent ne peut être utilisé qu’à des fins pacifiques. La Défense insiste sur le fait que le télescope servira à la sécurité de tous, et non à des fins militaires.
« Si les résultats de la mission scientifique sont positifs, la Défense poursuivra sa collaboration avec les organisations (scientifiques) belges pour réaliser le télescope », conclut Tareq.
Le télescope pourrait être opérationnel dans les années 2030.